L’indignation provoquée par la mort de Binta Camara ne retombe pas. A Tambacounda, les associations de femmes et d’étudiants promettent de marcher pour dénoncer ce crime crapuleux. «Dans les prochains jours, nous marcherons pour dénoncer les violences et autres exactions à l’endroit des femmes», martèle Bâ Oumou Diallo, adjointe au maire de Tamba. Atterrée par l’atrocité de la mort de Binta Camara. «Il est inadmissible qu’en un temps record, plusieurs crimes ou actes barbares et répréhensibles soient commis sur de pauvres femmes», a-t-elle pesté avant d’inviter les pouvoirs publics centraux à renforcer les dispositions sécuritaires du pays afin d’installer la peur dans le camp des malfrats. «L’Etat doit renforcer la sécurité et créer des conditions pour mieux dissuader les malfrats. Ça ne peut plus ni ne doit continuer. Nous sommes les mamans et les sœurs et devons être protégées et respectées. Ce qui vient de se passer est horrible. Une peine exemplaire doit être infligée à l’auteur de ce crime abominable», plaide-t-elle.
Par ailleurs, les étudiants et élèves ressortissants de Tam­bacounda aussi projettent une grande procession le week-end prochain pour s’insurger contre l’assassinat de Binta Camara et des violences commises sur les enfants. Il faut rappeler que le présumé meurtrier, Pape Aliou­ne Fall, après près 72 h de garde à vue au Com­missariat urbain de Tambacounda, a été déféré sous haute surveillance policière.
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