Le Sénégal, membre du Conseil international des sciences (Cis), a accueilli hier, la première rencontre statutaire de cette organisation mondiale à travers un symposium dont le thème est : «Technologies émergentes et innovantes : un changement de paradigme dans la pratique de la science contemporaine en Afrique.»
La rencontre co-organisée par l’Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal (Ansts) et le Bureau Afrique du Cis avait au menu des communications sur le thème, qui vont faire le point sur les acquis et dégager les perspectives sur les technologies émergentes et innovantes.
«Le développement a pour fondement, l’utilisation de la technologie, de l’innovation et des sciences en particulier. Nous avons axé notre thème sur ces technologies pour voir où nous en sommes sur les progrès de la science et en particulier sur l’intelligence artificielle», a déclaré Doudou Ba, président de l’Ansts.
«L’émergence de la science est très importante et c’est quelque chose que nous essayons de promouvoir au niveau mondial mais également régional. Nous travaillons avec des experts et des scientifiques dans la région pour voir comment mieux harmoniser les sciences et les technologies en Afrique», a soutenu le directeur régional de l’Isc Roa. Daniel Nyanganyura n’a pas manqué de souligner l’insuffisance de financement qui constitue l’un des freins majeurs au développement de la technologie en Afrique. «Nous avons le financement ici en Afrique, mais ce que nous ne faisons pas, c’est prioriser le financement de l’émergence ou du développement des nouvelles technologies et des sciences en Afrique. Il y a également le fait que nous n’avons pas harmonisé les pratiques en Afrique, c’est-à-dire que nous ne savons pas qui travaille sur quoi et où», a regretté M. Nyanganyura. «Nous travaillons avec certaines organisations telles que l’organisation d’aide au développement pour savoir comment arriver à bien placer le financement en Afrique. Egalement, nous essayons de regrouper les scientifiques qui évoluent dans différents domaines, différentes parties du continent pour savoir comment travailler ensemble», a dit le directeur régional Isc Roa.
ksonko@lequotidien.sn
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