L’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (Artp) s’est résolue à sortir le bâton devant la récurrence des dysfonctionnements sur les réseaux téléphoniques des trois operateurs du pays. L’Artp vient d’adresser à la Sonatel, Sentel Gsm et Expresso des lettres de mise en demeure pour des problèmes liés à la qualité du service à Dakar, Pikine et Rufisque.
La récurrence des dysfonctionnements sur le réseau des trois opérateurs de téléphonie du pays a poussé l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (Artp), à sortir le bâton. Par une correspondance envoyée à chacun des opérateurs, la structure met en demeure la Sonatel, Sentel Gsm exerçant au Sénégal sous la marque Tigo, et Expresso «d’apporter toutes les diligences nécessaires pour corriger ces dysfonctionnements sous trente jours». Les lettres de mise en demeure, en date de ce 16 août 2017, sont signées de la main du Directeur général de l’Artp, Abdou Karim Sall, et ont été rendues publiques par transparence, indique l’Artp. Si les lettres de mise en demeure disent en objet, qu’il s’git de dysfonctionnements dans la qualité du service, l’Artp revient plus en détail dans le corps de ces missives en se fondant sur l’article 106 du Code des télécommunications. «Sentel Gsm n’a pas atteint les objectifs fixés par le régulateur dans le département de Pikine. Toutefois, quelques problèmes liés à la qualité vocale ont été décelés dans ledit département», écrit M. Sall à l’endroit de la Directrice générale de la Sentel Gsm, Mme Mitwa Kaemba Ng’ambi. L’Artp utilise à peu près les mêmes termes pour s’adresser au Directeur général de Sonatel Sa, M. Alioune Ndiaye. Mais pour l’opérateur historique, en plus du département de Pikine, l’Artp pointe également, des manquements dans le département de Rufisque. S’y ajoute, selon l’Artp, que Sonatel Sa «ne réalise pas la performance escomptée en termes de qualité vocale dans le département de Dakar». Dernière arrivée, Expresso n’échappe pas non plus au couperet de l’Artp. Cette dernière note qu’Expresso «n’a pas atteint les objectifs fixés par le régulateur dans les départements de Dakar et Pikine». Ces mêmes manquements ont été notés sur l’autoroute à péage, indique M. Sall à M. Abdallah Saeed, Directeur général d’Expresso Sénégal.
La mise en demeure servie aux operateurs indique que ces dernières disposent d’un délai de 30 jours, à compter de la date de la publication, pour corriger ces manquements. Au cas où des corrections ne seraient pas apportées, le régulateur prévient que «si de tels dysfonctionnements persistent au delà du délai imparti, l’Artp se verra dans l’obligation d’en tirer toutes les conséquences de droit, conformément à la règlementation en vigueur». L’Artp informe en outre, que les mises en demeure résultent de la mise en place d’un protocole de mesure de la qualité des services des réseaux mobiles qui a permis une évaluation sur le terrain de la qualité des appels fournis aux usagers.
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