Fatou Thiam est guide touristique à Saly Portudal depuis huit ans. Après son Bac, la native de Ndangane Sambou a fait une formation en tourisme. Aujourd’hui, titulaire d’un Bts, elle a passé le test de carte professionnelle qu’elle a réussi. Et ce fut un grand plaisir pour elle de recevoir hier sa carte professionnelle qui va lui faciliter l’exercice de sa profession. «Sans la carte professionnelle, c’était des problèmes. On nous arrêtait et on nous la demandait. Maintenant, elle va nous faciliter le travail», s’est-elle réjouie à l’issue de la réception de sa carte professionnelle hier des mains du ministre du Tourisme et des transports aériens Alioune Sarr.
La récipiendaire qui a fait la représentation et le guidage en même temps avoue que le métier de guide touristique n’est pas du tout évident pour une femme. «Il faut s’avoir ce qu’on veut et être courageuse. Il y a plein de tentations, les gens nous disent que ce n’est pas un métier pour femme. Il y en a qui voient les guides femmes autrement. C’est pourquoi je suis toujours célibataire», a expliqué Fatou Thiam. La demoiselle se plaint des rabatteurs qui étouffent les professionnels. «Tu fais une réunion d’information à un client, tu lui prépares une incursion, il sort dehors, les rabatteurs lui font un lavage de cerveau et le détournent carrément pour lui proposer un prix dérisoire. Ce sont des difficultés du métier. On n’y peut rien, car l’on nous dit qu’eux aussi sont des locaux et doivent bénéficier du tourisme», dénonce-t-elle. Cette pratique n’est évidemment pas sans conséquence. Parfois, les clients sont arnaqués.