Tenue d’un symposium international : Médina Baye, chœur de la Fayda

Le Symposium international de Médina Baye, à Kaolack (Centre), est une occasion offerte à la jeunesse, aux intellectuels et à l’élite de la Fayda pour réfléchir sur les enjeux et les sujets d’actualité, en revisitant les grandes lignes de la pensée de Cheikh Ibrahim Niass (1900-1975), ont indiqué les organisateurs.
Ils disent attendre de cette rencontre, «des réflexions profondes sur les questions de l’heure». «Le Symposium de Médina Baye n’est pas juste un prélude au Gamou, c’est une perche tendue à la jeunesse, aux intellectuels et à l’élite de la Fayda pour parler des questions de l’heure et aussi revisiter les grandes lignes de la pensée de Cheikh Ibrahim Niass», a confié Ahmed Boukar Omar Niang, président de la Commission des conférences et du patrimoine intellectuel de la Fayda.
Selon lui, c’est une occasion précise de se réunir pour une réflexion profonde, avec une vision spirituelle, pour s’imprégner de «l’héritage d’un homme qui a marqué son temps et qui continue d’éclairer le monde», en l’occurrence Cheikh Ibrahima Niass dit Baye. «A travers ce symposium, nous avons revivifié une pratique de Cheikh Ibrahim Niass, car c’est Baye lui-même qui organisait ce genre d’événement à l’approche du Mawlid», explique Ahmed Boukar Niang, par ailleurs président du Symposium international du Mawlid de Médina Baye.
Il indique que Cheikh Ibrahim Niass conviait la jeunesse, les étudiants, à «compétir» avec des poèmes en l’honneur du Prophète Mohamed (Psl), mais aussi dans l’écriture de discours clamés du haut de la tribune de Médina Baye, une technique de prise de parole en public. «Une façon à lui d’encourager la jeunesse à écrire, à s’impliquer dans les grandes causes de l’islam et de la communauté islamique», dit-il. En guise d’exemple, Boukar Omar Niang raconte que dans les années 1960, précisément en 1968, feu Sidi Lamine Niass, président et fondateur du Groupe Walfadjri, alors âgé de 17 ans, avait fait un discours devant Cheikh Ibrahim Niass, décriant la politique israélienne déjà à l’époque. «C’est une sorte de tremplin pour la jeunesse, cette initiative l’a poussé à écrire, à s’impliquer dans la cause qui tient à cœur l’islam et les musulmans, car comme le disait le Prophète Mohamed (Psl), quiconque ne s’occupe pas des affaires des musulmans ne fait pas partie de la communauté», a fait savoir M. Niang.
Aps