THIES – Affectation d’un i: nfirmier-chef de poste : Inefja marche pour sa santé

Les pensionnaires de l’Institut national d’éducation et de formation des jeunes aveugles (Inefja) de Thiès, ont marché hier dans les artères de la Cité du Rail pour réclamer l’affectation d’un infirmier-chef de poste dans leur établissement scolaire.
«Affectation d’un infirmier-chef de poste.» C’est le cri du cœur lancé hier à Thiès, par les pensionnaires de l’Institut national d’éducation et de formation des jeunes aveugles (Inefja). Ils ont déversé leur bile, hurlé leur désespoir à travers un slogan qu’ils scandaient «la santé avant tout». Du collège Jules Sagna à la Gouvernance de Thiès, les 160 élèves non-voyants dudit établissement scolaire ont étalé toutes les menaces qui pèsent sur leur santé du fait d’un manque de prise en charge. Le président du foyer socio-éducatif de l’Inefja, Dominique Diatta, au cours de la marche se désole : «Nous réclamons depuis trois mois l’affectation d’un infirmier-chef de poste, l’agent de santé qui était de service dans notre établissement ayant pris sa retraite depuis un an.» Il s’offusque du fait que «depuis le début de l’année scolaire 2018/2019, on n’a jusqu’à ce jour pas encore d’infirmier-chef de poste, alors que notre école reçoit 160 élèves, lesquels, même s’ils ne sont pas tous des non-voyants, restent toutefois dans leur intégralité des personnes déficientes visuelles». Et de poursuivre : «Depuis lors, on a tout fait pour qu’on nous affecte un infirmer-chef de poste mais nos démarches sont restées vaines. On a parlé avec notre directeur d’école, négocié par tous les moyens, usé de toutes les voies de recours, sans succès, parce qu’on n’a pas eu les réponses attendues. Actuellement ce sont nos propres parents qui nous soignent quand nous tombons malades, et c’est ça qu’on ne peut pas accepter. Si certains d’entre nous tombent malades, c’est la croix et la bannière pour se soigner. Aucun élève non-voyant ne peut se présenter à l’aise au niveau des structures sanitaires de la ville pour se faire soigner parce qu’il n’y a personne pour nous délivrer une certification (papier justificatif) pour notre admission en ces lieux.» Dans leur combat, ces handicapés visuels sont déterminés à aller jusqu’au bout de leur logique. Ils menacent de durcir le ton à travers d’autres plans d’actions pour se faire entendre auprès de qui de droit. Dominique Diatta et ses camarades regrettent que «rien ne soit encore fait face à notre problème».
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