De nouvelles lignes de bus, l’hébergement et la restauration des apprenants, la généralisation de la bourse entière, l’augmentation de la subvention à la recherche, la diminution des frais d’inscription, l’insertion… C’est ce cahier de doléances, long comme le bras, que les étudiants de l’Institut supérieur d’enseignement professionnel (Isep) ont présenté hier au ministre l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation. Cheikh Oumar Hann était en visite sur le site pour faire l’état des lieux de la nouvelle infrastructure éducative que le chef de l’Etat Macky Sall va prochainement inaugurer. «Nous sollicitions de nouvelles lignes de bus pour nous faciliter l’accès à l’institut, parce que le site est situé à la sortie de la ville de Thiès. Egalement, nous souhaitons qu’un bus soit mis à la disposition de chacun des huit départements que compte l’institut», demande le président du Collectif des étudiants de l’Isep, Madou Kouyaté, qui regrette la non-prise en charge de l’hébergement et de la restauration des apprenants et fustige également «la cherté des frais d’inscription qui s’élèvent à 90 mille francs, là où les étudiants des autres université payent 25 mille francs Cfa». Ce n’est pas tout : «Nous demandons la généralisation de la bourse entière et une augmentation de la subvention de la recherche de 100 mille à 175 mille par étudiant.» Et d’insister sur l’insertion des sortants de l’Isep qui, chaque année, produit 1 500 techniciens. En réponse, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation rassure que le chef de l’Etat va répondre à toutes ces doléances des étudiants de l’Isep en apportant «des réponses concrètes concernant vos conditions d’études dans votre nouveau local». Cheikh Oumar Hann de souligner qu’après évaluation des questions liées à la restauration, à la généralisation de la bourse entière des étudiants, «une proposition sera faite sur toutes ces questions».
S’agissant du transport avec la création de nouvelles lignes de bus, il assure qu’il va travailler avec le maire de la ville de Thiès, Talla Sylla, «pour résoudre le problème dans les plus brefs délais». Et sur l’insertion des sortants de l’Isep, il juge la demande «légitime», et promet que des réponses seront apportées, avec à la clé «une piste d’un crédit» pour l’appui à l’insertion de ces sortants de l’Isep. Surtout que, dit-il, «l’Etat compte sur les Isep pour résoudre la grande question de l’emploi des jeunes». En effet, dit le ministre, «le concept de l’Isep, créé en 2013, est né d’une option du président de la République de professionnaliser les diplômes de l’enseignement supérieur». Il s’agit, en effet, «de faire en sorte que les sortants de cet institut soit doté, en plus d’un niveau intellectuel, d’une qualification à un métier». Et de se réjouir que l’Isep de Thiès soit devenu «un modèle le plus abouti en termes d’investissement et de programme de formation» ; d’où la nécessité, selon lui, «d’élargir le concept à d’autres capitales régionales du pays sur la base du modèle de Thiès» qui dispose de 28 filières et 8 départements et plus de 2 500 étudiants.
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