La session extraordinaire convoquée par 40 conseillers départementaux pour demander la démission du bureau du Conseil départemental ne s’est pas tenue hier. Pour cause, ces conseillers ont été bloqués devant la porte de l’hôtel du département par des agents de sécurité. «Une violation des lois de la République», selon Abdoulaye Sow et ses camarades qui promettent de saisir «toutes les autorités compétentes en la matière» après le constat d’un huissier. «On ne peut pas être dans un Etat de droit et laisser des gens continuer à violer les lois de la République. Nous étions venus pour la session extraordinaire et ceux qui étaient appelés à se justifier par rapport aux faits graves ont fui le débat. 40 conseillers départementaux de Thiès ont signé une pétition conformément aux dispositions de l’article 45 de la loi 2013-10 du 28 décembre 2013, portant Code général des collectivités locales», explique le président de la Commission de l’aménagement du territoire et des domaines. Abdoulaye Sow d’ajouter : «Une session extraordinaire du Conseil départemental peut être convoquée, ordre du jour à la demande, soit par le président soit par le tiers du conseil ou par le préfet. Plus du tiers du conseil a signé une pétition depuis le 13 mars dernier. Pétition qui a été déposée devant le service de courriers du président du Conseil départemental et une ampliation est faite au préfet de Thiès.»
Ces conseillers avaient organisé une visite de presse le 26 février dernier à Cayar pour constater de visu le «bradage» du domaine public maritime. Un acte «criminel» qu’ils imputent au bureau du Conseil départemental, dirigé par Idrissa Seck.
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