Les travailleurs du centre hospitalier El Hadji Abdou Aziz Sy Dabakh, regroupés au sein de leur Intersyndicale, ont observé hier un sit-in pour exiger le paiement des heures supplémentaires, des recettes à terme, des salaires et autres motivations et primes.

La recrudescence de la pandémie du Covid-19 à Tivaouane n’a pas empêché les travailleurs de l’hôpital El Hadji Aziz Sy Dabakh de tenir un sit-in pour exiger le paiement des heures supplémentaires, des recettes à terme, des salaires et autres motivations et primes. C’est parce que, selon Lamine Ndoye, président de ladite Intersyndicale, la coupe est pleine. «Il y a une ignorance totale et un manque de respect de la direction de l’hôpital envers les travailleurs. Laquelle direction qui ne respect aucun de ses engagements, viole nos droits et refuse de nous payer», accuse le syndicaliste qui s’offusque du fait que «beaucoup d’agents de l’hôpital de Tivaouane sont découragés et veulent quitter la structure sanitaire parce qu’ils ne sont pas motivés alors que l’hôpital se porte bien». Il estime : «Le budget de la structure sanitaire est passé de 500 millions en 2018 à un milliard de francs Cfa aujourd’hui.» Pour dire, «nous avons un bénéfice favorable», mais regrette toutefois que ledit bénéfice «ne se traduit nullement dans la rémunération du personnel». Alors que, fera-t-il remarqué, «nous avons un personnel de référence. C’est un hôpital qui a une quinzaine de spécialistes, 5 Professeurs agrégés, un scanner, des techniciens supérieurs, des sages-femmes et infirmiers d’Etat, des assistants… Et vu la dimension de ses activités, il devrait même être érigé au niveau 3», note Lamine Ndoye qui ajoute que «nous avons procédé donc à ce sit-in pour manifester notre colère par rapport à la direction qui ignore totalement nos droits et qui viole systématiquement le système de rémunération». Le syndicaliste explique que «les recettes de l’hôpital ont doublé avec un pourcentage de 50%, mais la direction a mis en place un système de rémunération désastreux et qui porte atteinte aux droits des travailleurs de l’hôpital El Hadji Abdou Aziz Sy Dabakh. Elle nous doit 4 mois de primes et des heures supplémentaires de 2020». Pis, «elle a réduit de 50% les salaires et avantages des travailleurs». Et cela, sans compter «une mauvaise gestion qui ne dit pas son nom».
Jointe par téléphone, la directrice de l’hôpital dit être en congé et qu’elle apportera sa réponse dans les prochains jours.