Relogés à Tivaouane Peulh à la suite des travaux de construction de l’autoroute à péage et la restructuration de Pikine irrégulier Sud, les habitants de la Cité Apix de Tivaouane Peulh courent toujours après leurs titres de propriété. Cette situation, qui «perdure», les met en colère.Par Alioune Badara NDIAYE (Correspondant) –
Installés à la Cité Apix dans le cadre d’un recasement faisant suite aux travaux de construction de l’autoroute à péage et la restructuration de Pikine irrégulier Sud, les habitants de la cité construite à Tivaouane Peulh ont tapé sur la table pour exiger la prise en compte de leurs préoccupations. Regroupés autour du Collectif inter-ilot des habitants de la Cité Apix, ils ont manifesté leur colère lors du week-end. «Nos actes de propriété tardent à sortir. Depuis 10 ans, on court après, et ceci nous plonge dans la précarité totale avec la complicité de certaines hautes personnalités. Les institutions des impôts et domaines, cadastrales et locales confectionnent des baux sur des terrains déjà attribués aux Pap», a dénoncé Aboubakrine Niane procédant à la lecture de la déclaration des habitants. «Nous avons constaté que des autorités étatiques ont falsifié en catimini le plan directeur et morcelé nos espaces publics et nos bandes», a-t-il regretté, appelant le Président Macky Sall à prendre en charge le dossier pour stopper les ardeurs de la mafia qui mène des activités délictuelles sur le site. La Cité Apix avait été élaborée, selon le plan initial, pour accueillir 2039 parcelles et des zones réservées aux équipements sociaux de base et autres installations d’utilité publique. Leur mécontentement est d’autant plus grand que ces espaces dédiés à l’utilité publique font l’objet d’une forte spoliation. «Nous avons constaté que des autorités étatiques ont formé leur conglomérat de délinquants financiers (…) Ces prédateurs fonciers ont mis en place une agence immobilière pour procéder à la vente de ces espaces publics avec des baux douteux», a dénoncé M. Niane. «On nous avait promis le paradis et une fois sur place on se rend compte qu’on nous a projetés en enfer et dans la plus grande incertitude», a-t-il alarmé. Ces protestataires, regroupés en masse à la place publique principale de la cité, ont promis de poursuivre les manifestations pour un règlement définitif de la situation.
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