Le Groupe Onomo, en partenariat avec Fortunes Capital Sa, a procédé, mercredi, au lancement de la construction d’un nouveau réceptif hôtelier à Saint-Louis dénommé Onomo Allure Hôtel. D’un coût de 10 milliards de francs Cfa, ce projet devrait être livré en 2027.Par Justin GOMIS – 

Le Groupe Omono s’apprête à construire un deuxième hôtel au Sénégal. Après Dakar, les responsables de cette chaîne hôtelière panafricaine sont tombés sous le charme de la ville de Mame Coumba Bang. En partenariat avec la holding Fortunes Capital Sa, la société de feu Abdoulaye Elimane Dia, plus connu sous le nom de Kaladio, ces investisseurs ont décidé de construire un hôtel de renom  à Saint-Louis. «Nous souhaitons construire cet hôtel, mais on ne voulait pas avoir un hôtel classique. On veut un hôtel avec une identité forte, qui saura en tout cas, à travers ce que vous aurez pu apercevoir, mettre en valeur notre culture, nos traditions, mais en combinant évidemment cette tradition à la modernité, parce que c’est un hôtel d’un certain niveau. Raison pour laquelle le choix de ce partenaire a été surtout guidé par son savoir-faire, ce respect et cette mise en avant des valeurs sénégalaises, africaines en particulier», a déclaré Oumar Seck, de Fortunes Capital, lors de la cérémonie de lancement de cet ambitieux projet.

Selon lui, l’idée, c’est de construire un hôtel qui va intégrer l’histoire de Saint-Louis qui mérite, dit-il, d’être plus connue aux niveaux national et international. «Je pense que cet hôtel accueillera naturellement beaucoup de visiteurs, de touristes qui découvriront Saint-Louis, cette région du Nord du Sénégal», a-t-il expliqué. Cet établissement sera aussi pourvoyeur d’emplois. «Ces emplois ont commencé dès maintenant, parce qu’un projet commence par la phase de développement, conception, et puis il y a toute la partie études. En fait, ce sont des bureaux d’études de Fortune Capital et aussi d’autres partenaires extérieurs», a-t-il expliqué. Avant d’ajouter : «Il y a la partie construction qui génère énormément d’emplois, qui seront essentiellement des emplois locaux.»

Dans sa phase d’exploitation, l’hôtel créera plus d’emplois. «Ce sont minimum 80 employés. Il y aura aussi des emplois indirects, des centres de formation pour les métiers de l’hôtellerie qui seront développés avec l’accompagnement du groupe dans la région. Donc, pour la partie de l’hôtel, ce sont plus de 300 emplois directs durant la phase de développement et plus de 1000 emplois indirects.

Pour le projet dans sa globalité, ce sont minimum 1000 emplois directs qui seront créés sur le site, mais aussi plus de 3000 emplois indirects, parce que quand on a des infrastructures de ce niveau, toute la chaîne de valeur est importante, de la restauration aux loisirs, en passant par le volet artistique», a-t-il soutenu, dans l’espoir que ce projet va révolutionner la vie des Saint-Louisiens.

D’après le représentant du ministre de l’Energie, du pétrole et des mines, «ce projet immobilier est une réponse aux exigences du contenu local qui impose aux investisseurs privés de venir au Sénégal pour participer aux activités de développement pétrolier et gazier».

Pour lui, la découverte du pétrole et du gaz au Nord du pays participera à l’essor du tourisme dans cette région.

«Saint-Louis est un hub pétrolier et gazier actuellement, qui invite tous les investisseurs sénégalais à venir réfléchir et à participer aux activités pétrolières et gazières. Cela a amené l’Etat du Sénégal à prendre les devants avec des dispositions légales et réglementaires qui accompagnent les investisseurs privés  du Sénégal. Ils ont pris un décret qui porte uniquement sur la participation des investisseurs sénégalais dans la chaîne de valeur pétrolière et ga­zière», a-t-il soutenu, appelant à impliquer le secteur privé dans cette aventure. «Le Groupe Onomo est un groupe international. Ici, il est peut-être à capitaux étrangers, mais il s’est associé à des investisseurs privés sénégalais pour participer au développement  économique local du pays. C’est un exemple de joint-venture que l’Etat du Sénégal doit accom­pagner pour que le secteur privé sénégalais puisse prendre sa place dans le secteur pétrolier et gazier.»

Abondant dans le même sens, le Directeur général de l’Aspt appelle tous les fils du pays et tous les capitaines d’industrie à «croire en leur pays et y investir».
justin@lequotidien.sn