A quelques jours du début de la campagne électorale, Aar Sénégal est en «tournée de précampagne» dans le Nord et à Vélingara pour partager son contrat de législature.Par Demba NIANG et Abdoulaye KAMARA
– A quelques jours du démarrage de la campagne électorale pour les élections législatives du 31 juillet, la coalition Alternative pour une assemblée de rupture (Aar Sénégal) était dans la zone Nord du pays. Thierno Alassane Sall et Ibrahima Hamidou Dème ont ciblé les fiefs des responsables de l’Apr de Matam et Podor pour faire le bilan du Président Macky Sall.
A Ourossogui, première étape de la tournée, Thierno Alassane Sall semble être en phase avec la mouvance présidentielle en imputant à la coalition Yewwi askan wi, la responsabilité de la tension qu’a traversée le Sénégal après le dépôt des listes. La tête de liste d’Aar Sénégal, sans mettre de gants, déclare : «Tout ça pour ça ! Trois morts, beaucoup de destructions, beaucoup de temps perdu pour finalement dire nous allons partir en élections. Cela est extrêmement difficile, pour moi, à supporter…» Thierno Alassane Sall enfonce le clou : «Et nous croyons qu’ils doivent venir devant les Sénégalais, s’excuser de tout le tort qu’ils ont causé pour croire que le forcing était possible.»
TAS titille les poids lourds de l’Apr dans leur base politique à Podor
Mais, l’incursion des leaders d’Aar Sénégal au cœur de la région de Matam, surtout dans le Dandé Mayo où ils ont emprunté pistes et sentiers pour aller rencontrer les populations, est un signal envoyé au régime qui n’a «rien fait pour les populations». «Les Foutankés crient au désespoir. C’est une réalité qu’on n’a pas inventée. On voit partout des ébauches d’infrastructures, des esquisses d’infrastructures. C’est de l’argent jeté à l’eau», assure-t-il. Dans le département de Podor, TAS et ses alliés ont sillonné les communes dirigées par des poids lourds de Benno comme Boké Dialloubé, Aéré Lao, Walaldé et Fanaye. En attendant le démarrage de la campagne électorale, Thierno Alassane Sall et la coalition Aar Sénégal viennent de montrer qu’ils veulent disputer au Président Macky Sall son électorat le plus fidèle.
Depuis ce week-end, la coalition Aar Sénégal est en précampagne dans plusieurs zones du pays. Après l’étape tumultueuse de Tambacounda, la coalition Aar Sénégal, en précampagne pour les élections législatives du 31 juillet 2022, était à Vélingara dimanche. Dr Abdourahmane Diouf, qui était à la tête de la délégation, a organisé un point de presse après avoir rencontré les militants et sympathisants de cette coalition de partis d’opposition née il y a juste 2 mois. Dr Diouf dénonce le «harcèlement inacceptable» dont sa caravane a fait l’objet à Tambacounda. «On nous a interdit de circuler à Tambacounda. De manière correcte, j’ai dit au commandant, au commissaire et au Préfet que je ne suis pas d’accord avec eux et je leur en ai donné les raisons et finalement ils nous ont laissé tranquillement continuer. Le Code électoral permet qu’il y ait une précampagne pour que les candidats, les listes et les coalitions puissent parler aux populations. C’est ce que nous sommes en train de faire de façon très pacifique avec des flyers, des photos et le contrat de législature à distribuer», rappelle-t-il.
Distribution de photos, de flyers et du contrat de législature
Ainsi les militants et sympathisants de la coalition Aar Sénégal, qui ont rencontré le Dr Abdourahmane Diouf et Cie dans un hôtel de la place, ont reçu flyers, photos ainsi que le contrat de législature expliqué et commenté. Dans ce document, la coalition Aar Sénégal détaille sa gestion à l’Assemblée si elle est élue. Pour le cas de Vélingara, ils avancent : «Nous savons qu’il y a des problèmes liés à la gestion foncière, d’incendies, de feux de brousse, de vol de bétail. Nous savons qu’il y a des problèmes liés à l’agriculture de manière générale. Nous savons que les populations ici sont foncièrement contre les Ogm et ceux-ci sont en train de faire leur entrée dans le pays…» Des revendications que vont porter, une fois élus, les candidats investis, Bachir Fofana et Fatoumata Boiro. «Nous avons investi des hommes et femmes avec des profils importants. Sans cumul des mandats. Pas de maire qui veut être député. Nous devons dépasser l’ère des députés qui disent qu’ils sont des députés du Président ou d’un ministre», explique Abdourahmane Diouf.
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