Troisième braquage en deux mois : Khombole, fief des braqueurs

«Un coffre-fort d’une demie tonne contenant 3 millions de francs Cfa» : C’est le butin qu’a réussi à emporter une bande de malfaiteurs au cours d’un braquage d’une quincaillerie à Khombole, survenu dans la nuit du jeudi au vendredi.
Des assaillants, armés jusqu’aux dents, dont on ignore le nombre exact, sont parvenus à bien s’en sortir pour avoir réussi à s’enfuir. Ce, suite à un coriace face-à-face avec les hommes en bleu de la Brigade de gendarmerie de Khombole. Un affrontement marqué par un échange de tirs et au cours duquel un gendarme a été légèrement blessé. Toutefois, les Forces de l’ordre qui sont déjà aux trousses des malfrats croient «être sur la bonne voie».
Certains témoignages recueillis sur place font état d’une «troisième attaque à main armée survenue en moins de deux mois dans cette paisible ville de Khombole, après les deux premières perpétrées respectivement contre une pharmacie et les Services financiers de Khombole, établis juste sur la route nationale 3 qui mène à la capitale du Baol, Diourbel».
Selon le premier adjoint au maire de la commune de Khombole, Djiby Siby, et le commandant de la Compagnie de gendarmerie de Thiès, capitaine Babacar Faye, accrochés, «l’attaque se serait produite entre 1h et 2h du matin, cette nuit (Ndlr : la nuit du jeudi à vendredi)». Et les malfrats auront largement eu tout le temps de mettre à exécution leur ignominieux plan, d’autant que l’on regrette le fait qu’ils «aient réussi à emporter le coffre-fort d’une demie tonne contenant la bagatelle de 3 millions de francs Cfa, comme forfait».
A signaler que c’est bien avant que les bandits ne finissent leur sale besogne que les éléments de la gendarmerie se sont promptement dépêchés sur les lieux, en plein centre-ville, au quartier Escale de cette localité, autrefois surnommé «France Benténier», du fait de ses gigantesques fromagers. Une énième attaque à main armée qui remet sur le tapis la douloureuse équation du «grand banditisme» qui sévit dans le département de Thiès qui a terriblement peur pour sa sécurité. Une insécurité qui a fini de gangrener la stabilité et la paix dans presque toute la région où aujourd’hui il ne se passe pas une seule semaine sans que des boutiques ne soient cassées, des boulangeries attaquées, des pharmacies dévalisées, d’honnêtes citoyens sauvagement agressés dans la rue ou chez eux. Un sérieux problème pour la sécurisation des biens et des personnes.
nfniang@lequotidien.sn