La Charte des examens contient des manquements qui ne font pas l’affaire des étudiants handicapés. Pour de meilleures conditions d’études à l’Ucad, ces derniers réclament son renforcement, et c’est là tout le sens du séminaire de deux jours organisé à l’Ucad 2.Par Amadou MBODJI – 

Les étudiants handicapés voudraient le renforcement de la Charte des examens pour pouvoir disposer de meilleures conditions d’études au niveau de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar. Un atelier de deux jours, clôturé à l’Ucad 2, a permis de passer en revue la Charte des examens, et des manquements ont été soulevés au sujet de la dimension handicap. «Ce qu’on a pu constater, c’est qu’il y a des manquements notés dans le cadre de l’élaboration de cette charte, en ce sens qu’elle n’a pas pris en compte globalement la dimension handicap. Il est vrai qu’il y a quelques passages qui abordent cette question, mais sans pour autant entrer en profondeur ou de manière beaucoup plus explicite. C’est la raison pour laquelle pendant ces deux jours, nous avons réfléchi à comment améliorer cette charte. En conséquence, les travaux nous ont permis d’abord d’appréhender le préambule en inscrivant ou en apportant quelques modifications, notamment viser la loi d’orientation sociale», a fait savoir Moussa Thiaré à l’issue de la rencontre de deux jours organisée par la Direction de la vie universitaire et du service à la communauté (Dvusc) en partenariat avec la Fédération sénégalaise des associations de personnes handicapées et l’Ong Sight Save. Plus de temps lors des examens, c’est ce que réclament également les étudiants handicapés. «Vous savez, quand l’épreuve, par exemple, dure trois heures, qu’on puisse permettre à l’étudiant handicapé d’avoir une heure supplémentaire, c’est-à-dire quatre heures en tout, pour pouvoir pallier les besoins liés à son handicap, par exemple les déplacements, le temps de repos nécessaire pour une meilleure concentration», avance le président de la Fédération sénégalaise des associations de personnes handicapées. L’autre problème auquel font face les étudiants handicapés tourne autour de l’accessibilité aux bâtiments de l’Ucad, en dehors de ceux de l’Ucad 2 qui remplissent les normes. «Ici, à l’Ucad 2, le problème ne se pose pas. Dans les autres facultés, il y a un problème d’accessibilité qui se pose. Evidemment, les conditions d’études à l’université ne sont pas toujours les meilleures pour les étudiants handicapés. En réalité, abordant ce point relatif à l’accessibilité, il reste entendu que les nouveaux bâtiments, ce qu’on peut considérer comme nouveaux bâtiments, par exemple l’Ucad 2, sont accessibles, les rampes sont aux normes. Par contre, pour les anciens bâtiments, les rampes qui y sont construites ne répondent pas aux normes d’accessibilité», a souligné le professeur Moussa Thiaré hier, lors de la clôture de l’atelier de deux jours à l’Ucad 2 tenu dans le cadre de la mise en œuvre du Projet de renforcement de la participation des personnes handicapées au développement local, en vue de l’améliorer.
«Malheureusement, pour certaines rampes qui ont été construites, on n’a pas pu observer ces normes-là. C’est la raison pour laquelle, dans les discussions aussi, il est apparu qu’il y a nécessité de faire un audit d’accessibilité au niveau de certaines facultés pour permettre de lever les obstacles pour les étudiants handicapés», ajoute M. Thiaré.
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