En respect de toutes les dispositions prises jusqu’à présent pour venir en aide aux Sénégalais vivant à l’extérieur, nous attendons impatiemment la création d’une banque au profit de tous les ressortissants de la diaspora. Si l’Etat est encore soucieux de mieux assister nos compatriotes à travers le monde en vue de trouver des solutions beaucoup plus globales et adaptées à leurs besoins les plus importants, la création de cette institution en est une opportunité indéniable dont nous continuons de rêver.
Ainsi, nous demandons aux députés de la diaspora de porter ce projet ambitieux et utile au sein de l’Assemblée pour sa promotion. Depuis la première législature, nous n’avons concrètement vu un seul projet profitable à la diaspora mis sur la table du président de l’Assemblée nationale. Pour­quoi donc élire des députés pour la diaspora ?
Pour plusieurs raisons, cette banque doit exister afin de permettre aux Sénégalais de l’extérieur, au même titre que ceux qui sont restés dans le pays, d’accéder aux logements par l’acquisition de terrains, de financements pour la construction ou l’acquisition de maisons déjà achevées et d’investir dans divers domaines.
Dans plusieurs pays, les immigrés ont déjà mis en place des coopératives de logement, la mise en place d’une banque permettra de financer ces coopératives qui atteindront des objectifs très importants pour leurs adhérents.
Nous savons également que, parmi les sénégalais de l’extérieur, il existe beaucoup potentiels entrepreneurs qui ne cherchent qu’à se déployer dans le secteur économique au Sénégal et contribuer à l’émergence par la création d’entreprises dans des secteurs très diversifiés comme l’agriculture, les cultures maraîchères, la pêche, l’horticulture, l’élevage, la transformation et tant d’autres secteurs.
C’est pour plusieurs raisons que nous pensons qu’il est opportun de mettre en place cette institution.
Nous pensons que l’Etat sera à mesure de pourvoir le capital requis pour sa création et, à court terme, le capital sera privatisé et les parts cédées aux ressortissants vivant dans le diaspora qui pourraient devenir actionnaires avec la possibilité pour l’Etat de conserver des parts en deçà de la moyenne.
Nous serons à mesure de mettre en place une structure fonctionnelle qui permettra à tout Sénégalais vivant à l’extérieur de bénéficier d’un compte bancaire dès qu’il utilise une plateforme de transfert d’argent similaire à Sendwave, Western union que nous mettrons en place.
Nous comptons ainsi ouvrir différents types de comptes aux clients leur permettant de transférer une partie de leurs revenus, dans des comptes courants ou d’épargne et, par conséquent, de solliciter des emprunts pour régler des besoins qu’ils n’ont pas pu satisfaire depuis qu’ils ont quitté le Sénégal. Tout en rappelant que certains de nos compatriotes n’ont jamais eu l’opportunité d’ouvrir un compte au Séné­gal.
Compte tenu de l’importance des transferts annuels (environ plus de 1200 milliards), notre banque serait compétente pour mobiliser tout au moins dix à cinquante pour cent de ces revenus qui seront bancarisés avec une traçabilité beaucoup adaptée et fiable. Par conséquent, ces importants dépôts contribueront à augmenter le matelas de ressources bancaires disponibles pour l’économie du Sénégal.
Nous allons mettre en place des produits bancaires adaptés à notre clientèle si particulière en tenant compte de l’éloignement par la mise en place de nouveaux circuits de transfert et l’octroi de cartes bancaires de paiements internationaux en nous affiliant aux plus grands réseaux internationaux comme visa et MasterCard.
Quant aux virements et moyens de paiements internationaux, nous comptons nous adapter aux normes internationales par l’intermédiaire d’éventuels correspondants étrangers et offrir à notre clientèle des moyens et techniques modernes qui sont en cours dans le monde suite à des démarches que nous entreprendrons à l’issue de voyages d’affaires dans certains pays où la diaspora sénégalaise est très représentée.
Nous comptons également accompagner nos potentiels investisseurs quant à l’étude de faisabilité de leurs besoins à court, moyen et long termes, l’octroi de financements et la mise en place de garantie avec l’appui de la filiale de garantie aux investissements qui existe déjà comme par exemple «Fongad-Invest» qui est déjà opérationnelle comme institution d’appui à notre activité bancaire.
Enfin, en sollicitant la mise en place de ce projet, nous comptons sur l’adhésion de tous les députés de la diaspora, du ministre des Affaires étrangères et du secrétaire d’Etat des Sénégalais de l’Extérieur, qui par ailleurs pourra faciliter l’obtention d’un agrément auprès d’autorités compétentes comme la Bceao.
Moussa Faye
Banquier – (DESS) – Diplômé de l’Institut Technique de Banque International du CNAM-Paris – France
Titulaire d’un certificat en Entrepreneurship in Emerging Countries – Harvard University, Cambridge, MA –
Formateur en Management Opérationnel –
Prof. de Français aux USA