Je salue vivement cette baisse annoncée par le chef de l’Etat, arrimée à la juste volonté  affichée et manifeste du premier des Sénégalais d’améliorer les conditions de vie des ménages sénégalais.
En effet, cette baisse de 10% que sous estiment certains professionnels de la politique va modifier considérablement la structure des dépenses des ménages du Sénégal.
Pour rappel, pour un poste donné, la part budgétaire rapporte le montant en valeur des dépenses de ce poste au budget global des ménages.
La structure des dépenses de ménages classe en premier lieu le poste alimentation comme absorbant plus de la moitié du budget du ménage de 60%.
La fonction logement, eau, électricité́, gaz et autres combustibles occupe la seconde place dans les besoins des ménages après l’alimentation et les boissons non alcoolisées avec une part de 23%.
Les coefficients budgétaires des autres fonctions comme la santé, l’enseignement, la communication, les loisirs et cultures, l’équipement des ménages et les biens et services divers se partageant les 17% restants.
Forcément, les 10% de baisse de l’électricité, combinés à la baisse du loyer, vont faire perdre quelques précieux points au coefficient de la fonction logement. C’est tant mieux pour tous les Sénégalais.
Cette baisse du coefficient budgétaire de la fonction logement va être heureusement redistribuée aux autres fonctions comme l’éducation, la santé, le transport etc.
Cette baisse va impacter toute la structure des dépenses compte non tenu de la Cmu, ainsi on tendra vers un budget des ménages plus équilibré qui tiendra beaucoup compte de la satisfaction des dépenses d’éducation, de santé, de transport et de loisirs. Cette baisse de 10% participe à desserrer la contrainte des dépenses de première nécessité. Et ainsi, la contribution des ménages dans l’effort d’éducation et de santé sera plus conséquente.
Vivement l’effectivité du mix énergétique pour encore une autre baisse plus accrue du coût de l’électricité pour accroître l’accès à l’électricité de la grande majorité des ménages et pour une meilleure prise en charge des dépenses des ménages en éducation, en santé, en trans­port, en loisirs.
Oui monsieur le Président, on ne peut pas vaincre l’obscurantisme dans l’obscurité.

El hadji Malick DIOP
Ancien député-maire de Tivaouane (2002-2014)
Ingénieur statisticien, Spécialiste en diagnostic de politiques sociales
Président de la commission économique et financière du Conseil des collectivités territoriales de l’Uemoa