L’Association locale pour le développement économique de Podor (Aldep), regroupant les paysans et les acteurs au développement, a pris l’engagement de faire de son terroir un département agricole très dynamique. Pour y arriver, l’Aldep, en collaboration avec la Société d’aménagement et d’exploitation des terres du delta du fleuve Sénégal (Saed), a initié un projet dénommé Promotion des initiatives de développement économique (Pidep). Avec la mise en œuvre de ce projet, qui a été validé la semaine dernière, dans les locaux de la Saed sis à Nianga-Podor, en présence de Aboubacry Sow, Directeur général de la Saed et de Cheikh Oumar Sy, représentant du Khalife général de la famille omarienne, Thierno Madani Tall, toutes les zones qui peuvent être aménagées vont être identifiées, afin de renforcer l’agriculture et l’élevage pour un développement économique dans le département de Podor, où il y a au moins 140 mille ha qui sont disponibles pour être aménagés et irrigables ; alors qu’actuellement, il n’y a que 30 mille ha qui sont irrigués. Les familles n’ont accès qu’à une superficie de 0,4 ha. Ce qui est jugé très faible.

Le plaidoyer aujourd’hui, c’est de faire en sorte que chaque famille puisse accéder à une superficie de 5 ha. Ce qui permettra de régler un double problème, à savoir le rendement et le remboursement des crédits.

C’est pourquoi, considère le Directeur général de la Saed, «c’est une initiative inédite». Car, explique Aboubacry Sow, «le plus souvent, la conception de politique de développement se faisait du haut vers le bas. Mais pour une première fois, on a vu des acteurs à la base porter eux-mêmes, cette initiative. C’est tout heureux et c’est extrêmement important pour la réussite de ce projet. C’est pourquoi, je l’ai beaucoup soutenu, parce que je crois à la territorialisation des politiques publiques qui est si chère au chef de l’Etat, qui en a fait un levier important».

Ainsi le représentant de la famille omarienne, Cheikh Oumar Sy, par ailleurs président de l’Observatoire de suivi des indicateurs économiques en Afrique (Osidea), a-t-il encouragé les initiateurs et leur partenaires techniques, notamment la Saed, à poursuivre le projet jusqu’à sa réalisation.

Pour la mise en œuvre dudit projet, les besoins financiers sont évalués à près de 119 milliards de francs Cfa.
Par Demba NIANG – Correspondant