Vélingara – Pour la sécurité des villages frontaliers : L’Oim donne 28 téléphones à des chefs de villages et leaders communautaires

L’Organisation internationale des migrations (Oim) a donné des téléphones portables aux chefs de villages des communes de Paroumba, Linkéring et de Pakour, frontalières à la Guinée-Conakry et la Guinée-Bissau, en vue de renforcer la sécurité dans ces zones isolées du département de Vélingara, souvent en proie à des vols de bétails, des braconnages, ainsi qu’au grand banditisme transfrontalier. La cérémonie de remise a eu lieu jeudi, dans les bureaux du Préfet, Saïd Dia. Boubacar Wélé, chef de mission de l’Oim, a fourni les détails : «Il s’agit de 12 téléphones offerts à autant de chefs de villages des communes de Linkéring, Pakour et Paroumba, 12 autres téléphones donnés à des leaders communautaires des mêmes localités, à chacun des 3 sous-préfets et 1 téléphone pour le président départemental des associations de chefs de village. Soit 28 téléphones au total». C’est dans le cadre du projet «Engagement des communautés dans la sécurité des zones frontalières», que l’Oim déroule dans le département de Vélingara, précisément dans ces localités qui font frontières avec les pays de Umar Sissoko Embalo et Mamady Doumbouya.
D’après le Préfet du département, Saïd Dia, «c’est le fruit d’une collaboration de près de 2 ans entre l’Oim, les chefs de villages, l’Administration et les Forces de sécurité (police, douane, gendarmerie, Eaux et forêts), pour la sécurité de la frontière. A l’issue de plusieurs rencontres, on est arrivés à la conclusion que pour mieux sécuriser la zone, il faut un système de collaboration régulier à travers le téléphone, entre ces différents acteurs».
Le président des chefs de villages du département, Aliou Badara Baldé, a recommandé à ses pairs de faire un bon usage de ces portables et surtout «de rompre avec l’habitude qui consiste à appeler en premier la presse». A son avis, «il faut appeler en premier les autorités administratives et les Forces de défense et de sécurité, avant d’informer la presse. Car qui a l’information, a le pouvoir».
Par Abdoulaye KAMARA(Correspondant) – akamara@lequotidien.sn