La Plateforme opérationnelle de sécurisation des élections (Pose) invite les candidats de l’opposition à plus de vigilance sur le contrôle des parrainages qui démarre aujourd’hui au Conseil constitutionnel. «Cette opération nécessite une vigilance quant aux procédures qui seront utilisées pour la vérification et l’authentification des signatures collectées par les différents candidats. La Pose appelle le Conseil à clarifier ses méthodes à tous les candidats, avant même de procéder à la vérification», indique un communiqué. Me Mame Adama Guèye et ses camarades qui se sont réunis mercredi estiment d’ailleurs que la disposition du fichier de référence sur lequel seront vérifiées les listes des parrains doit être réglée. «Nul ne sait ce que contient ce fichier, en plus ou en moins. Il est donc impératif que ce fichier des électeurs fasse l’objet d’une mise à disposition partagée, afin que tous les acteurs conviennent de son caractère référentiel acceptable par tous», exhortent-ils. La Pose invite aussi les membres de la société civile, coptés par le Conseil constitutionnel, à «jouer leur rôle sur ce plan afin de passer cette étape de validation de candidatures dans la transparence et l’équité».
Par ailleurs, le pôle d’expertise Organisation des élections de la Pose, dans son rapport, a constaté que les cartes d’électeur sont «toujours en souffrance dans les différentes commissions». Cette structure regroupant l’essentiel des partis, coalitions ou candidats de l’opposition, à l’exception du Pds, déplore que «la création de nouveaux bureaux continue sans que l’opposition ne soit informée de ce processus». Et d’alerter : «Le défaut de consensus sur le nouveau découpage de la carte électorale a comme conséquence la démultiplication des bureaux de vote et le risque de semer la confusion auprès des électeurs par défaut de notification des nouveaux centres de vote où ils seront affectés ou le non-retrait de nouvelles cartes d’électeur qui doivent être reprises à la suite de ce redécoupage.» Et en «l’absence de justifications et d’explications à ces changements intempestifs dans plusieurs zones électorales disputées», la Pose «soupçonne une tentative de réaffecter l’électorat à des fins inavouées».