Les organisations de défense des droits de l’Homme ont «condamné vigoureusement la violence exercée par les Forces de défense et de sécurité contre des citoyens le 24 mars au premier jour de l’application de l’Etat d’urgence proclamé par le Président Macky Sall». Dans un communiqué conjoint, la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme (Raddho), la Ligue sénégalaise des droits humains (Lsdh), Article 19 Afrique de l’Ouest/Sénégal et Amnesty international Sénégal rappellent que la mise en œuvre des mesures «n’autorise nullement le recours à la violence et aux mauvais traitements, ainsi qu’à un usage excessif de la force par les Forces de défense et de sécurité». Selon ces organisations, «les dispositions législatives prévoient des sanctions spécifiques contre tout manquement et celles-ci doivent être respectées par tous y compris les Forces de défense et de sécurité». Tout en exhortant les citoyens et citoyennes à respecter les mesures prises par les autorités étatiques pour lutter contre la pandémie, ces organisations soutiennent que «les contrevenants aux mesures édictées par la loi doivent être interpellés et remis à la justice». Elles appellent ainsi «les autorités étatiques compétentes à donner des instructions fermes aux Forces de défense et de sécurité pour que cessent les atteintes aux droits humains observées pendant la première nuit de couvre-feu».
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