Violences basées sur le genre : Ndèye Saly Dieng condamne les meurtres de Lotaly Mollet et de Khady Diagne

La ministre en charge de la Femme a vivement condamné les meurtres de l’étudiante congolaise Lotaly Mollet à Dakar et de la jeune fille Khady Badiane à Louga. Ndèye Saly Dieng espère que notre système judiciaire saura rendre justice.Par Khady SONKO (Envoyée spéciale à Kaolack)
– La ministre de la Femme, de la famille, du genre et de la protection des enfants a condamné, dimanche à Kaolack, les meurtres de l’étudiante congolaise Lotaly Mollet à Dakar et de la jeune fille Khady Badiane à Louga. «Bien entendu, nous sommes encore tristes et meurtries par de tels actes qui allongent la liste macabre de femmes et filles victimes d’une violence gratuite que je condamne avec la dernière énergie», a réagi Ndèye Saly Dieng Diop. Elle s’exprimait dans le cadre de sa visite à l’Association pour la promotion de la femme sénégalaise (Aprofes) de Kaolack.
Ndèye Saly Diop Dieng a remis à cette occasion, un fonds d’appui aux survivantes de violence basée sur le genre. «Je m’incline devant la mémoire des disparues et présente mes sincères condoléances à leurs familles et à tous les activistes sensibles aux droits des femmes et à leur autonomisation», dira Mme Dieng.
«Certes, nous avons définitivement perdu nos deux filles mais notre système judiciaire saura, conformément à ses traditions d’efficacité et d’équité, rendre justice», espère la ministre de la Femme. A l’en croire, la survenance de ces événements malheureux et tragiques peut constituer une justification suffisante à la mise en place d’un mécanisme pour soutenir et accompagner les femmes et les filles confrontées à des situations de violence.
Le travail remarquable de l’Aprofes au profit du bien-être de la femme dans le pays et au-delà a été salué. Ndèye Saly Dieng, le personnel de l’Aprofes ainsi que l’ensemble de l’assistance ont renouvelé leurs hommages à feue Binta Sarr, qui a présidé pendant des années la structure.
«Pour les services qu’elle a rendus aux femmes du Sénégal en général et à celles du Bassin arachidier en particulier, feue Binta Sarr est immortelle, c’est une pionnière, une militante de la première heure qui a laissé dans notre conscience collective une empreinte indélébile», témoigne la ministre.
La défunte a été de tous les combats en faveur de l’affirmation de la dignité et de l’intégrité physique et morale de la femme sénégalaise, en particulier lors de la conférence africaine préparatoire du Sommet de Beijing sur la Femme, la bataille pour l’accès aux ressources et moyens de production et dans la mobilisation pour l’avènement de la parité homme-femme dans notre pays.
ksonko@lequotidien.sn