Le Premier ministre congolais est en visite de travail au Sénégal depuis hier, et jusqu’au 15 juin 2025. Anatole Collinet Makosso arrive à Dakar, selon un communiqué du gouvernement congolais, à l’invitation de son homologue sénégalais, Ousmane Sonko. Cette visite s’inscrit dans le cadre du renforcement des relations bilatérales entre la République du Congo et la République du Sénégal.

Durant son séjour, le Premier ministre Makosso sera reçu en audience par le Président sénégalais Bassirou Diomaye Faye. Alors que, souligne le communiqué congolais, les deux premiers ministres tiendront également une séance de travail destinée à explorer les opportunités de coopération et à consolider les liens diplomatiques entre les deux pays. Le gouvernement congolais précise que le chef du gouvernement est accompagné d’une importante délégation ministérielle, traduisant ainsi l’intérêt stratégique accordé à cette visite pour le développement des relations entre Brazzaville et Dakar. Depuis quelques mois, il y a une série de visites de ministres congolais à Dakar dont la plus remarquable a été celle du ministre de l’Energie.

Contrat d’affermage de l’électricité au Congo : SENELEC DÉLESTÉE À BRAZZA

Ce séjour dakarois du Premier ministre congolais coïncide avec la suspension du contrat d’affermage obtenu par la Senelec pour l’exploitation des services de distribution et de commercialisation de l’électricité au Congo Brazzaville. Une décision d’autant plus ubuesque qu’elle est tombée au moment où le ministre sénégalais de l’Energie, Birame Soulèye Diop, se trouvait dans le pays. C’est-à-dire le 14 mai dernier. Le Conseil des ministres du Congo justifie la suspension du contrat d’affermage accordé à la filiale de la Senelec, dénommée Socelec, par «les nombreuses critiques émises dans les médias et sur les réseaux sociaux (…)». Le communiqué ajoute que «les préoccupations soulevées mettent en lumière certaines zones d’ombre entourant le contrat, ce qui a conduit à cette prudente retenue». Il semblerait que les syndicats de la société nationale Energie électrique du Congo (E2c) ont mis une forte pression sur les pouvoirs publics pour que le contrat d’affermage, signé depuis le 26 février, ne puisse pas voir un début d’application.
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