La question de l’eau a occupé une bonne partie des débats hier lors du vote du projet de budget du ministère de l’Hydraulique et de l’assainissement. A ce propos, les députés se sont quasiment attardés sur la question de l’eau dans la cité religieuse de Touba. Ainsi, on a eu droit à des tiraillements entre les députés de la majorité et ceux de l’opposition. Selon Mansour Faye, qui lève un coin du voile sur cette affaire, pour que le problème d’eau soit résolu dans la deuxième ville du Sénégal. «Touba dispose de 95 m3/j d’eau potable mais salée en réalité. Dans cette zone, il faut une solution structurelle qui va consister à faire des transferts d’eau. Pour résoudre cela, la gratuité de l’eau doit cesser», préconise M. Faye soulignant «qu’à Touba les boulangerie, les stations d’essence, aucune structure ne paie de l’eau».
Par ailleurs, le budget prévu pour la gestion de 2018 du ministère de l’hydraulique et de l’assainissement a été voté à l’unanimité hier. Le ministre Mansour Faye voit les fonds al­loués à son département connaître une hausse. Estimé à 105 milliards 218 041 680 francs, le budget 2018 a connu une hausse de 48 milliards 971 438 680 francs, soit 87% par rapport à celui de 2017. En effet, cette hausse se justifie par la mise en place des projets phare comme le Projet sectoriel eau et assainissement (Psea) et le Pepam Ue ; le démarrage de la 3ème usine de Keur Momar Sarr (Kms3) ; la mise en œuvre de la phase 3 du Programme d’urgence de développement communautaire (Pudc) etc., a expliqué Mansour Faye devant la Représentation nationale.
A l’issue de la séance qui a duré plus de 5 tours d’horloge, les députés ont reconnu les efforts réalisés par le ministre de l’Hydraulique et de l’assainissement. «En plein hivernage, notre unique château d’eau du département de Salamata est tombé en panne au mois de septembre et en une semaine, vous avez répondu à notre appel. Vous avez promptement résolu le problème», reconnaît le député Mamadou Sané. A en croire sa collègue Adji Mbergane Kanou­té, députée de la majorité, le ministre doit faire plus d’efforts pour sensibiliser davantage les populations. «Je vous demande de descendre sur Kaolack pour sensibiliser les populations», suggère-t-elle à Mansour Faye.

Stagiaire