Le député maire de Ziguinchor déplore la sortie de Mimi Touré sur les 200 milliards de F Cfa qui auraient été recouvrés dans le cadre de la traque des biens mal acquis. Et il invite l’ancienne ministre de la Justice à justifier la traçabilité de cette somme qui, selon lui, n’a jamais été dans aucune loi de finances rectificative lors de la dernière Législature encore moins de la présente.
Abdoulaye Baldé estime les 200 milliards que Mimi Touré affirme avoir été recouvrés dans la traque des biens mal acquis est une «nébuleuse, un gros pavé dans la mare». Face à la presse en marge de la mise en place d’un Conseil communal des enfants samedi, le leader de l’Union centriste du Sénégal (Ucs) exige plus de précisions de la part de l’ancien Premier ministre et ancien ministre de la Justice. Pour le député non-inscrit, la traque des biens mal acquis était censée contribuer à la transparence dans la gestion des finances publiques. Or, explique-t-il, cette sortie peut susciter des suspicions sur ceux qui étaient poursuivis par la Crei et laisser penser que certains ont transigé en douce. «Pour rester dans la logique et la ligne de la transparence qu’elle a toujours prônée, je l’invite solennellement à dire qui a donné et d’où proviennent ces 200 milliards afin que l’opinion publique puisse être édifiée et qu’elle dise depuis quand et où cela a été recouvré, mais aussi quand est-ce que cela a été transféré à l’Assemblée nationale», a dit M. Baldé qui figure sur la liste de la Crei.
Député de la 12ème et 13ème Législature, le maire de Ziguinchor ajoute n’avoir jamais eu connaissance d’une loi rectificative concernant cette somme ou dans la loi des finances 2016. Il exhorte, en conséquence, Mimi Touré «à être transparente en démontrant la traçabilité de ces 200 milliards F Cfa dans le budget de l’Etat du Sénégal». En attendant, il rappelle que «pour qu’il y ait traçabilité, il faut que cette somme soit admise comme recettes au niveau du budget national, soit sous forme de loi des finances ou au cours de la loi des finances ou à l’occasion d’une loi des finances rectificative».
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