L’orphelinat des sœurs de Cabrousse demande de l’aide pour obtenir une reconnaissance de l’Etat. Cet établissement a reçu une assistance de l’ancienne ministre Angélique Manga.Par Khady SONKO –

 L’orphelinat des sœurs de Cabrousse court inlassablement de gauche à droite à la recherche de papiers administratifs pour obtenir une reconnaissance. «La reconnaissance est notre gros souci. Nous demandons à l’Etat de nous aider pour la reconnaissance, de penser à nous. Nous som­mes dans une zone enclavée, cette reconnaissance facilitera notre travail et l’accès aux dons», a sollicité Sœur Moni­que, responsable de l’orphelinat de Cabrousse qui venait de recevoir un don de l’ancienne ministre de l’Economie sociale et solidaire, A. Angélique Man­ga.
Pour prendre en charge les enfants, l’orphelinat de Ca­brousse compte sur la générosité et les largesses de bonnes volontés. «Nous comptons sur la providence, les gens qui passent», a confié la religieuse. Et c’est cette providence qui a mis l’ancienne ministre de l’Economie sociale et solidaire et de la microfinance sur le chemin de l’orphe­linat. Chemin faisant, Aminata Angélique Manga a offert un don en denrées alimentaires, en kits scolaires et produits d’entretien et d’hygiène à l’orphelinat. «Nous espérons améliorer un tout petit peu le quotidien des enfants. Nous espérons également aider à lutter contre la faim et la malnutrition. C’est juste un acte solidaire», a déclaré Mme Manga.
A l’instar des autres orphelinats, celui de Cabrousse manque de moyens pour faire face aux charges des enfants. Des frais sanitaires aux frais alimentaires, en passant par les frais scolaires, didactiques, tout est pris en charge en ne vivant que de dons. D’où l’importance pour ce lieu de garde pour enfants d’obtenir des documents officiels. Ce qui lui faciliterait l’obtention de dons. «Je demande aux entreprises basées en Casamance et par­tout au Sénégal, aux bonnes volontés, aux bénévoles, aux Réseaux, Rse, Ong, associations, aussi bien niveau local qu’au niveau national, de penser à l’orphelinat de Ca­brousse. Dans un souci d’équité, d’inclusion, de ne pas oublier l’orphelinat de Ca­brousse, parce qu’ici, c’est extrêmement difficile», a plaidé l’an­cienne ministre de l’Econo­mie solidaire, qui appelle à un grand élan de solidarité pour ensemble s’occuper de ces enfants.
Au-delà des papiers administratifs, l’aide pourrait consister, selon A. Angélique Manga, à développer des mécanismes appropriés et durables pour pérenniser cet orphelinat. L’or­phelinat des sœurs de Ca­brousse est la continuité de l’orphelinat d’Oussouye. Agés de 6 à 12 ans, les pensionnaires sont soit orphelins de mère, soit récupérés après abandon. Ils sont gardés par ces sœurs le temps du cycle primaire. «Mais à la fin de l’année scolaire, on fait partir les enfants dans les familles d’accueil ou d’adoption pour leur permettre de s’insérer petit à petit. Ainsi, après le Cm2, ils vont s’insérer facilement dans leurs fa­milles», a expliqué Sœur Moni­que.
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