Le plan stratégique de la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Ziguinchor (Cciaz) a été approuvé hier. Ce document, cadre de pilotage, va permettre à la structure de mieux aborder les partenaires pour le développement de la région.Par Khady SONKO – 

Désormais, la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Ziguinchor (Cciaz) dispose d’un document cadre qui lui permet d’aller vers d’autres partenaires pour les appuyer à mettre en œuvre ses différents plans d’actions. Son plan stratégique a été validé vendredi. Le document porte sur beaucoup de choses, mais essentiellement sur la gouvernance. «En matière de financement, si on n’a pas une certaine façon de faire la gouvernance, ça pose problème», a dit Moussa Sow, Représentant régional de l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (Usaid) à Ziguinchor, par ailleurs partenaire de la Cciaz.
D’ailleurs, la gouvernance constitue l’objectif numéro un du document dont Jean-Pascal Ehemba, président de la Cciaz, est satisfait. «Ce n’est pas aujourd’hui qu’on a commencé à vouloir monter ce document stratégique, pour essayer d’appuyer le maximum possible nos opératrices et opérateurs économiques de Ziguinchor», a réagi M. Ehemba à l’issue de la validation du plan. L’opérateur, qui œuvre dans l’hôtellerie, poursuit : «On a voulu monter ce document pour aller vers les coopérations décentralisées et aussi pour aller vers l’Etat. Ziguinchor est une région qui souffre depuis plus de 40 ans. Notre objectif, c’est d’essayer d’atténuer les souffrances des Casamançais par le biais de l’économie, par le biais des affaires.»
La Cciaz veut l’intervention de l’Etat, de la coopération décentralisée pour asseoir à Ziguinchor une économie prospère, afin d’en finir avec ce problème que la région gère depuis plus de 40 ans. «Nous sommes conscients qu’avec l’économie, nous pouvons régler ce problème. Il y a tout en Casamance pour pouvoir asseoir une économie. Nous avons un port, deux aéroports, ce n’est pas possible qu’avec tout cela, on ne puisse pas asseoir ici une économie pour permettre à notre jeunesse, aux habitants de cette région d’organiser leur vie comme cela se fait dans d’autres régions du Sénégal», a rappelé M. Ehemba.
Le plan stratégique intègre les besoins des acteurs dans l’anacarde, dans la filière mangue… «Il y a de quoi faire dans cette région. Le souci, c’est que souvent les opérateurs économiques manquent de soutien financier. Les conditions de financement au niveau des banques sont trop lourdes et pas à la portée de tout opérateur économique de la région compte tenu de tous les problèmes qu’il y a ici», a expliqué le président de la Cciaz. Pascal estime qu’il y a un geste, des solutions que l’Etat doit prendre pour accompagner les jeunes, pour accompagner l’économie au niveau de cette région. «C’est possible. Ainsi, on en finira avec tous ces problèmes pour éviter surtout à nos jeunes de traverser les mers pour aller périr dans d’autres cieux», convainc-t-il.
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