L’enseignement supérieur se comporte bien à Ziguinchor, selon le Directeur exécutif de l’Anaq-Sup qui était dans la région pour vulgariser les missions de son organe.Par Khady SONKO –

  L’Université Assane Seck de Ziguinchor (Uasz) se comporte bien en termes d’assurance qualité de l’enseignement supérieur. C’est l’appréciation du Directeur exécutif de l’Autorité nationale d’assurance qualité de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (Anaq-Sup). Le professeur Massamba Diouf animait un point de presse mercredi dernier, dans le cadre d’une tournée nationale qu’il a entamée le 26 mai dernier, pour vulgariser les missions de son organe.

«Le système d’enseignement supérieur régional est un système local qui se porte bien», a apprécié Massamba Diouf. Il en veut pour preuve la charge de travail que lui et son équipe ont eue avec l’Uasz. «L’université est en train de consentir de gros efforts pour rester dans la dynamique d’habilitation qu’elle a obtenue depuis 2021», a-t-il dit.

Par rapport à l’accréditation, l’Uasz compte aujourd’hui un nombre important de programmes. Selon son Recteur, l’université Assane Seck de Ziguinchor est engagée en faveur de l’amélioration de la qualité de l’enseignement et pour l’évaluation des programmes. «Nous avons presque tous nos licences et masters accrédités. Et nous en sommes à la deuxième phase de renouvellement des accréditations. Nous avons eu, en 2022, l’habilitation à délivrer des diplômes», a indiqué Alassane Diédhiou.

De leur côté, les établissements privés ne sont pas en reste. «Dans leur globalité, ils sont dans le pipeline. Pour ceux qui n’ont pas encore obtenu l’habilitation, ils se sont engagés aujourd’hui pour être dans ce processus et nous les accompagnerons, puisque l’accompagnement constitue une des missions phares de l’Anaq-Sup», a dit M. Diouf.

Sur un total de 298 établissements privés d’enseignement supérieur opérant au Sénégal, une centaine seulement a obtenu l’habilitation à délivrer des diplômes, selon le Secrétaire exécutif de l’Anaq-Sup. «Il y a 14 établissements privés qui disposent d’un agrément définitif. Il existe également 86 établissements qui auraient quelques difficultés à disposer de ces habilitations», a informé M. Diouf.

La massification des effectifs dans les universités a poussé l’Anaq-Sup à jauger le niveau de qualité dans toutes les zones du Sénégal. L’effectif des étudiants ne cesse de croître au Sénégal, passant de 93 mille étudiants en 2012 à près de 290 mille aujourd’hui, élargissant la carte universitaire.

Les objectifs de l’Anaq-Sup consistent principalement à améliorer la gouvernance au niveau des établissements d’enseignement supérieur, tout en instaurant en leur sein la culture de l’évaluation et de la qualité. L’objectif de sa tournée était de rapprocher le dispositif national d’assurance qualité des acteurs de l’enseignement supérieur. «Nous voulons qu’il y ait une transformation de l’enseignement supérieur», a soutenu le professeur Diouf.

A Ziguinchor, il a rencontré la communauté universitaire, les chefs d’établissement, les directeurs d’Ufr et des écoles doctorales, le personnel administratif technique et de service, ainsi que des étudiants. «Nous avons aussi rencontré les établissements d’enseignement supérieur privés pour échanger sur toutes les questions relatives à la reconnaissance des diplômes et à l’habilitation de leurs établissements», a fait savoir Massamba Diouf.
A l’issue de tous ces échanges, il a retenu qu’il y a nécessité de décloisonner, de faire en sorte que les structures déconcentrées puissent entrer en contact permanent avec l’Anaq-Sup pour pouvoir disposer de la bonne information. «Un partenariat sera scellé avec les acteurs de Ziguinchor pour permettre à son organisation de s’informer juste et vrai par rapport à la nécessité de vérifier certaines informations clés, afin de permettre à l’étudiant ayant décroché son diplôme de baccalauréat de pouvoir choisir le bon établissement», a promis Mas­samba Diouf.

Ce qui permettrait à l’étudiant de s’assurer que le diplôme qu’il a obtenu est reconnu par l’Etat du Sénégal et à l’échelle internationale.
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