Le Collège d’enseignement moyen (Cem) Amilcar Cabral de Ziguinchor, encore appelé Cem T, fait l’objet de cambriolage depuis quelque temps. Selon le Principal de l’établissement scolaire, il s’agit de vol répétitif. «Ils sont venus probablement durant le week-end des élections législatives, car c’est le lundi matin que nous avons découvert le cambriolage», a expliqué d’emblée le Principal du Cem T. Edouard Tommy de poursuivre : «Le 20 (novembre), on a déposé une plainte à la police et l’enquête suit son cours.» Et aujourd’hui, c’est la cinquième fois qu’un vol est commis dans cet établissement. Lors de leur premier passage, les voleurs ont emporté 17 ordinateurs, 3 ordinateurs lors de leur deuxième passage, toujours dans le bureau du Principal, et ils sont revenus une troisième fois. La quatrième fois, ils ont défoncé la fenêtre même si entretemps, des grilles ont été installées pour renforcer la sécurité. «Aujourd’hui, c’est la cinquième fois, et vraiment nous en avons marre», s’est plaint M. Tommy.
La question de la sécurité se pose donc avec acuité dans ce collège d’enseignement moyen sis au quartier Tilène de Ziguinchor. «On a tout fait. Nous avons déposé une plainte, mais jusqu’à présent on n’a pas mis la main sur les voleurs. Hier, ils sont venus apparemment chercher de l’argent car ils ont défoncé le bureau du gestionnaire, ont trouvé le coffre-fort qu’ils ont vidé, mais ils n’ont rien trouvé là-bas. Mon bureau a été visité, mais ils n’y ont rien trouvé également», a expliqué le Principal du Cem T, qui continue d’espérer que la police va mettre fin à ce calvaire. «La police a mis la main sur des receleurs, mais l’enquête continue», fait-il savoir.
L’établissement scolaire n’a qu’un gardien pour la journée. «Nous n’avons pas de veilleur. Le dernier qui était là et qui était payé par le Conseil départemental, malheureusement, a fait les frais de la violence de ces malfrats qui lui ont tiré dessus, et il a succombé à ses blessures. Depuis lors, il est devenu difficile de trouver quelqu’un. Il faudrait que l’Etat nous aide en mettant ici au moins trois vigiles armés, sinon ça va continuer ainsi», demande Edouard Tommy. Il plaide encore : «Nous, nous sommes bloqués. Nous avons essayé d’assurer la sécurité en remettant le mur qui était tombé. Il est urgent d’assurer la sécurité de l’établissement pour sauver le reste du matériel. Il nous faut trois vigiles armés. Nous avons besoin d’une discrimination positive dans la gestion de la sécurité des écoles.»
Par Khady SONKO – ksonko@lequotidien.sn