Le puits de gaz de Fortesa à Ngadiaga est finalement éteint ce 25 mars 2021, après l’échec de plusieurs opérations. Une situation bien accueillie par les populations qui vivaient sous la hantise des flammes.

C’est le soulagement à Ngadiaga. L’annonce de la fin de l’incendie a plongé hier toutes les populations dans l’allégresse ; elles qui vivaient avec les flammes depuis trois mois. Il a été éteint, en effet, par les techniciens sénégalais qui ont lancé depuis mercredi l’opération «Etouffer la fuite de gaz». Une opération qui a connu un succès puisque ces techniciens sénégalais ont réussi à connaître la source de la fuite qui constituait le principal problème, avant d’éteindre le feu. En effet, les experts et techniciens américains du groupe de services pétroliers américains Haliburton, sollicités par le Sénégal pour circonscrire les flammes de l’incendie de Ngadiaga, ne savaient pas comment étouffer les fuites de gaz qui s’échappent de l’intérieur du puits. Et ce, malgré la technique consistant à injecter avec une forte pression du sel et de l’eau sur le puits. Le feu résistait toujours.
Le gaz continuait de couler en provenance du puits qui subissait encore des fuites depuis que l’incendie s’est déclaré le 19 décembre 2020 sur le site de Dieleuk Peul, à la suite d’une éruption de gaz naturel. C’était lors d’une opération de forage dans la zone de Ngadiaga, une plateforme on-shore, située dans la commune de Notto Gouye Diama, département de Thiès. L’explosion a causé la mort de Henry Gunning, en charge de la Maintenance et du suivi des travaux de la plateforme d’exploitation du gaz de Ngadiaga. S’en est suivi celle du gendarme Sakoura Gaye, déployé pour la sécurisation du périmètre gazier, qui a péri par noyade.
Pour l’heure, les techniciens sénégalais sont en train de démonter «le wellhead». Il s’agit de la composante métallurgique située à la surface du puits.