Quatorze biologistes sénégalais ont reçu vendredi leur certification, au terme de la deuxième session du cours de formation des experts Oms sur le diagnostic microscopique, a constaté l’Aps. Les 14 récipiendaires, qui faisaient partie d’un groupe de 24 biologistes, ont été formés durant trois semaines à travers ce cours dont l’objectif consiste à former des experts Oms africains et malgaches sur le microscopique du paludisme. Cette session, entièrement financée par le Programme national de lutte contre le paludisme (Pnlp), a vu la participation de 24 biologistes sénégalais exerçant au niveau des structures sanitaires de différentes localités du pays. Selon un document remis à la presse, le cours permet de renforcer le système de prise en charge et de surveillance du paludisme, en vue d’améliorer les performances du Pnlp, en garantissant un diagnostic de qualité. Il permet également de mettre en place un excellent système de contrôle et assurance de qualité du diagnostic du paludisme à tous les niveaux de la pyramide sanitaire à travers tout le territoire national. «Pour aider les pays pour une bonne prise en charge et un bon système de surveillance, il faut impérativement avoir amélioré l’outil nous permettant de traquer le paludisme qui n’est autre que le diagnostic», a expliqué le directeur cours Oms d’accréditation et chef de Service de parasitologie de la Faculté de médecine, pharmacie et odontologie de l’Ucad, Pr Daouda Ndiaye.
Il souligne que la référence dans le contrôle demeure «la microscopie», malgré des techniques nouvelles dédiées aux zones de pré-élimination. «Au plan mondial, déclare-t-il, on ne peut pas déclarer avoir éliminé le paludisme, si un pays ne dispose pas d’experts.» A l’en croire, il est capital pour le Sénégal de disposer d’assez d’experts pour aller vers l’élimination de la maladie en 2030.
Selon lui, le pays demeure le premier en Afrique avec environ 60 experts depuis le lancement du cours. «Dans cette perspective de l’élimination du paludisme au Sénégal, il est important d’avoir un très bon système de laboratoires. Ici, il ne s’agit pas seulement des machines, mais aussi des hommes», a pour sa part indiqué le coordonnateur du Pnlp, Dr Doudou Sène. «Ce cours entre dans cette perspective pour l’accréditation des laborantins qui sont au niveau opérationnel», a-t-il fait savoir. Le Sénégal, dans son nouveau plan stratégique, «s’est résolument engagé dans l’élimination du paludisme. Et pour en parler, il faut pouvoir avoir un bon système de détection», a-t-il dit.