Ce samedi, les populations de la commune de Missirah, située dans le département de Tambacounda, ont rendu un vibrant hommage à leur maire. Amadou Ba, élu lors des dernières Locales et par ailleurs directeur du journal L’As, a croulé sous les honneurs devant un parterre d’élus locaux et de hauts responsables de la région. Et il a mis à profit cette occasion pour décliner ses chantiers pour le développement de la commune.`Par Abdoulaye FALL –

Il est à la fois heureux et apaisé. Les populations de la commune de Missirah ont rendu ce samedi un vibrant hommage à leur maire. Très nombreuses, elles sont arrivées de partout pour venir témoigner à Amadou Ba, leur sympathie et leur attachement. Après avoir remporté les Locales devant des poids lourds de Bby et de Yaw, il est devenu maire de la plus grande commune de la zone. Un coup d’essai devenu un coup de maître. «S’il a remporté les joutes devant les caciques du Bby et de Yaw, c’est parce qu’il est un fils de la localité sur qui les populations fondent beaucoup d’espoir», explique un haut leader politique.

Pour montrer leur attachement à lui, toute la contrée s’est mobilisée pour donner un cachet exceptionnel à ce Sargal. Il est touché par autant de sympathie et d’attachement de sa base. «Si vous avez voté massivement la liste Nafooré que j’ai dirigée, c’est parce que vous avez de la sympathie pour votre fils, enfant du terroir. Je vous aime tout autant», dit-il. Et il n’oublie pas ses objectifs. «Travailler à faire de la commune un endroit où il fait bon vivre est mon objectif. Pour ce qui est de l’avenir, il ne s’agit pas seulement de le prévoir, mais de le rendre possible. C’est à cela que nous nous évertuons. Rendre possible l’avenir de la commune et des populations est notre seul et unique objectif», avance-t-il. Pour y arriver, le journaliste et maire de Missirah sait les décisions à prendre. «Il va falloir mettre en place des projets structurants, porteurs de croissance. Le focus va être mis sur la formation des jeunes, le développement de l’agriculture dans la zone à dominante agricole. La création et le développement d’entreprises pour offrir aux jeunes des possibilités d’emplois seront aussi au cœur de nos projets. Cela, pour mieux fixer les jeunes dans les terroirs.

Si Missirah est une zone d’émigration par excellence, c’est parce que les jeunes ne sont pas accompagnés», note-t-il. Il poursuit : «L’avenir doit être possible et radieux. Nos jeunes ne doivent plus rêver de braver la mer et le désert pour l’Europe. Ils doivent être accompagnés, soutenus et encadrés. Des possibilités doivent s’offrir à eux et surtout aux femmes pour qu’ils puissent, toutes les deux couches, déployer leur potentiel. C’est mon sacerdoce, en tant que premier magistrat de la commune et fils du terroir.  Travaillons main dans la main pour l’émergence de notre commune qui a besoin d’électrification de ses villages, d’infrastructures sanitaires adéquates, d’eau courante dans les villages, entre autres infrastructures sociales de base», soutient le maire de Missirah.

Aujourd’hui, le Directeur général de L’As encense ses électeurs. «En tant que petit-fils de Thierno Souleymane Baal et de Soundjata Keïta, vous avez conscience que le pouvoir réside en vous et c’est vous, vous seulement, qui le donnez à qui vous voulez. Vous l’avez démontré lors de ces élections locales passées. Malgré la toute-puissance du fric, vous avez voté pour la liste Nafooré dirigée par votre fils. Soyez-en remerciés. Malgré mon jeune âge, vous m’avez préféré aux coalitions présidentielle et Yaw. Vous montrez par-là que la légitimité politique, c’est vous qui la détenez. Aujourd’hui, je suis comblé. Si ce c’est pour me témoigner votre amour et attachement, sachez que je vous aime et vous respecte tout autant», avance Amadou Ba, heureux comme un môme.
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