En tournée nationale sur le parrainage, le président du Grand parti (Gp), El Hadji Malick Gakou, a, dans la ville aux-deux-gares, décliné tout un programme pour «faire de Thiès un grand hub industriel».Par Cheikh CAMARA –
A Thiès, où il a été accueilli par des milliers de militants et de sympathisants, ce dimanche 20 août 2023, dans le cadre de sa tournée nationale sur le parrainage dont la région de Kaolack a été la première étape, le président du Grand parti (Gp) a manifesté toute sa satisfaction pour «une si grande mobilisation qui témoigne de la vitalité politique de notre formation dans la ville aux-deux-gares».
El Hadji Malick Gakou a rappelé qu’«à la Présidentielle de 2019, Thiès lui avait fourni 4638 parrains pour porter sa candidature» et s’est réjoui du fait que «pour cette Présidentielle de 2024, conformément au texte législatif qui régit le parrainage, Thiès s’est engagée à pourvoir 2000 parrains requis parmi les sept (7) autres régions de l’intérieur du pays».
«Nous nous engageons à faire de Thiès une région industrielle afin que les populations puissent jouir d’un développement inclusif, tel stipulé dans mon programme de gouvernance. Carrefour économique, Thiès doit pleinement jouer son rôle dans le développement de notre pays. Nous mettrons en place des stratégies visant à stimuler l’investissement, promouvoir l’entreprenariat local, développer des infrastructures, encourager la formation professionnelle et établir des partenariats avec le secteur privé. Il est nécessaire d’identifier les domaines d’expertise et les ressources spécifiques de la région pour favoriser la croissance économique et créer des emplois durables», confie-t-il. L’ancien ministre du Commerce compte réhabiliter les chemins de fer, clé de voûte du transport, pour faire du Sénégal la première puissance économique de l’Afrique de l’Ouest. Il est persuadé que les Sénégalais lui accorderont leur confiance pour faire de lui le 5e président de la République du Sénégal au soir de la Présidentielle du 25 février 2024.
A cette occasion, Malick Gakou a manifesté son soutien indéfectible à Ousmane Sonko, président du parti dissous Pastef. «En ce qui concerne le président Ousmane Sonko, nous continuons à lui manifester notre solidarité face aux épreuves et exigeons sa libération immédiate pour recouvrer un état de santé approprié auprès de sa famille, afin de continuer son combat pour le Sénégal. Nous allons continuer à nous battre ensemble avec toutes les forces vives pour le renforcement de la démocratie, de la libre expression des libertés et l’Etat de Droit de notre pays», renseigne-t-il.
Par rapport à l’exclusion de Khalifa Sall de la Conférence des leaders de Yewwi askan wi, Malick Gakou a évité de s’installer dans la polémique. «Je ne suis pas dans cette belle cité de Thiès en tant que membre de la Conférence des leaders de Yewwi askan wi. Je suis à Thiès pour dérouler mon programme, notamment celui du Grand parti. La Conférence des leaders de Yewwi askan wi s’est exprimée à travers un communiqué. Je m’en tiens au communiqué», tranche-t-il.
Abordant quelques axes de son programme de gouvernance, il dit placer l’emploi des jeunes parmi ses priorités pour endiguer l’émigration irrégulière qui continue d’endeuiller les ménages. «Dans le programme que je vais proposer aux Sénégalais, j’indiquerai de manière très claire la trajectoire à travers laquelle je vais définitivement apporter une solution durable à la problématique de l’emploi des jeunes dans notre pays. Pour l’heure, nous en appelons à la responsabilité du gouvernement de prendre toutes les dispositions appropriées pour endiguer définitivement ce phénomène préjudiciable à l’avenir économique et social de notre pays. La perte de vies humaines en mer est une tragédie qui ne doit pas être négligée. Ensemble, nous devons travailler pour éradiquer les situations désespérées qui poussent les jeunes à risquer leur vie et à mettre en place des voies pour qu’ils puissent réaliser leur potentiel dans un environnement sûr et stable», signale-t-il.
Par rapport à la situation au Niger, Malick Gakou propose une approche pacifique et concertée pour éviter la guerre. «Il est essentiel que nos Etats s’engagent dans la médiation et la diplomatie pour faciliter un dialogue entre les parties impliquées dans le coup d’Etat et les autorités légitimes. La priorité doit être de protéger la stabilité du pays et le bien-être de sa population en encourageant un processus de transition pacifique et en aidant à rétablir l’ordre constitutionnel. Il est important de rappeler que les conflits ont des répercussions humanitaires dévastatrices et laissent souvent des cicatrices durables», souligne-t-il.
Correspondant