#Vélingara – Prise en charge des droits des élèves en milieu scolaire : Gune-Kolda outille enseignants et chefs d’établissement

Les droits des enfants en milieu scolaire sont souvent bafoués par différents acteurs, par méconnaissance le plus souvent. Avec des conséquences déplorables sur les performances des apprenants. Une réalité que cherche à corriger l’Association Gune-Kolda qui a initié un atelier de renforcement de capacités des enseignants et chefs d’Etablissement des écoles élémentaires, moyens et secondaires des communes de Kandiaye, Kounkané et Diaobé-Kabendou dans le département de Vélingara.Par Abdoulaye KAMARA –
«Les enfants et les adultes sont égaux en droits et en dignité. Les besoins de chacun ont une valeur égale. Chaque être humain a droit au respect et à la dignité», note l’inspecteur de l’enseignement, Moustapha Seck, citant Nelson Mandela. C’était mercredi, à l’occasion d’un atelier de renforcement de capacités des enseignants et chefs d’établissement des écoles élémentaires, des collèges et lycées des communes de Kandiaye, Kounkané et Diaobé-Kabendou, dans le département de Vélingara. L’Association Gune-Kolda, qui collabore avec la Fondation Gune de Barcelone (Espagne), a initié cette session pour faire prévaloir les droits des enfants en milieu scolaire. Pour, justement, «garantir le droit à une éducation de qualité, équitable et sans violence des jeunes et adolescents» dans la région de Kolda. C’est aussi l’intitulé de ce projet qui est financé par l’Agence catalane de coopération et de développement (Accd). Traitant des thèmes axés sur «les droits humains, les droits de l’enfant, la discipline positive et les violences basées sur le genre en milieu scolaire», les inspecteurs Seck et Souleymane Mbengue ont enseigné aux participants que l’enfant est un titulaire de droit dont les obligataires sont les adultes, les acteurs adultes de l’école en l’occurrence. Des droits qui constituent pour l’enfant des besoins vitaux, pour moins de frustrations, moins de discrimination, plus d’inclusion et, par ce fait, plus de performances, du moins si dans les pratiques quotidiennes de classe son intérêt supérieur est mis en avant par les enseignants, parents et chefs d’établissement. L’inspecteur Seck a notamment déclaré : «Il y a beaucoup de cas de déscolarisation qui sont dus au fait que les enfants peuvent croire qu’ils ne sont pas bien traités par les enseignants. Si les enseignants font dans la discipline positive, c’est-à-dire s’ils valorisent les compétences, capacités et savoirs des enfants, s’ils ne rejettent rien d’eux, de manière systématique, nous pensons que les performances scolaires vont s’améliorer parce que l’élève aura senti qu’il a des capacités et peut les faire valoir dans les enseignements/apprentissages.»
Diénaba Mocouta Bayo, coordonnatrice du projet, a noté que le projet, dans le but de garantir une éducation de qualité, équitable et sans violence à tous les élèves de sa zone d’intervention, à sus de ces séances de formation à l’intention des enseignants et chefs d’établissement, va impliquer les communautés dans des activités de sensibilisation à travers des causeries, des sketchs et des visites à domicile.
A la dernière journée de formation, mercredi passée, le Principal Kamara du Collège d’enseignement moyen de Kandiaye, a souhaité engager ses adjoints et lui-même à prendre en compte les droits des enfants dans leur commerce quotidien, en classe et en dehors.
akamara@lequotidien.sn