De Thiès à Ziguinchor, en passant par Sédhiou, les autorités administratives, conformément à la directive du Président Bassirou Diomaye Faye, ont organisé des Comités régionaux de développement (Crd) préparatoires de la fête de Tabaski 2024. Des moments pour faire le bilan de l’édition de 2023 et des prévisions. Sur le bilan de l’édition de l’année dernière, un certain nombre de difficultés ont été relevées. Entre autres, les acteurs et les autorités ont souligné le retard noté dans le remboursement des prêts bancaires, le manque de points de vente normalisés dans certaines régions.

  • Région de Thiès : 98 millions non encore remboursés

Par Cheikh CAMARA –

Lors du Comité régional de développement (Crd) préparatoire de la Tabaski 2024 tenu ce week-end, l’adjointe au Gouverneur de la région de Thiès, chargée des affaires administratives, a tiré un bilan «satisfaisant» de la précédente édition. Toutefois a-t-elle relevé quelques difficultés liées surtout au retard noté dans le remboursement des crédits contractés par les opérateurs. Selon Mme Bâ née Tening Faye, malgré le taux de 76% de remboursement, 98 millions de francs Cfa restent à solder par les opérateurs.

«La sensibilisation a été faite pour que ce remboursement soit effectif, afin que les nouveaux dossiers que nous avons commencé à soumettre, puissent faire l’objet de financement au niveau central», assure l’adjointe au Gouverneur.

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«L’année dernière, il y a eu un bon approvisionnement du marché, avec 90% de réalisation et un accompagnement de l’Etat, relativement aux commodités concernant l’aménagement des différents points de vente. C’est également ce qui est attendu cette année 2024, avec des besoins estimés à 200 mille moutons pour toute la région. La région de Thiès a une certaine particularité, parce qu’elle a des zones d’attente, notamment Sandiara, Touba-Toul et Séwkhaye, qui constituent d’importants baromètres pour jauger de la quantité de moutons qui seront présents au niveau du territoire régional», indique-t-elle. Mme Bâ rappelle que «l’accompagnement a été de mise avec un bon dispositif sécuritaire, une alimentation des sites en eau et électricité, ainsi que le nettoiement des points avec l’appui des collectivités territoriales et certains services de l’Etat, des comités de gestion».

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Le Crd a eu à présenter le plan d’actions qui est une synthèse des directives reçues du niveau central, pour permettre aux acteurs de connaitre l’ensemble des opérations que les autorités compétentes comptent dérouler dans le cadre de l’accompagnement de l’Etat pour une bonne opération de la Tabaski. «Globalement, l’objectif que nous avons, en termes de nombre de têtes, est de 200 mille moutons. Nous ferons en sorte que l’Etat soit aux côtés des éleveurs pour que l’accompagnement traditionnel soit disponible», promet l’adjointe au Gouverneur. Elle renseigne aussi que «les sites qui seront identifiés et reconsidérés comme ceux officiels de points de vente de moutons qui auront fait l’objet d’arrêtés des maires, pourront avoir les commodités nécessaires, notamment l’eau, l’électricité et l’aliment de bétail». Elle a insisté également sur les opérations de nettoiement continues, qui sont du 1er ressort des membres du comité de gestion de ces points de vente. «Les collectivités territoriales et d’autres services de l’Etat viendront en appui, pour que notre cadre de vie ne soit pas altéré au lendemain de la Tabaski», a-t-elle dit.

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Après cela, poursuit l’adjointe au chef de l’exécutif régional, «nous veillerons à ce que la sécurité soit de mise parce que, normalement, 10 jours avant la Tabaski, dans les plus importants points de vente que nous avons dans la région, on devrait avoir des dispositifs fixes de la police ou de la gendarmerie, selon la zone de compétence. Mais quand même on a eu à échanger, à l’interne et au niveau de ces comités de gestion, sur ces points de vente. Des points focaux seront désignés pour jouer le rôle de veille, d’alerte et de relais avec les Forces de défense et de sécurité afin de renforcer la sécurité au niveau de ces sites».
Le Gouverneur décide de mettre aussi en place un comité régional de suivi sous la coupole de la Directrice régionale de l’élevage et de son collègue du commerce, pour avoir une situation de suivi rapproché du marché et pouvoir remonter à la hiérarchie les situations obtenues au niveau des différents points dans la région.
Correspondant