Le choix du Sénégal de jouer deux équipes britanniques, Irlande et Angleterre, n’est pas anodin. Selon l’adjoint du sélectionneur national, Teddy Pellerin, pour réussir en Afrique, «il faut être capable d’avoir une intensité dans le jeu». Une manière sûrement de préparer les deux prochains matchs de septembre, contre le Soudan et la Rd Congo, qualificatifs pour le Mondial 2026.Par Woury DIALLO – 

Sa prise de parole est rare. Au micro de la «Fsf Tv», Teddy Pellerin, profitant de la première séance des Lions à Dublin, mardi, est revenu sur l’importance des deux matchs amicaux de ce mois de juin, contre l’Irlande et l’Angleterre.
D’abord par rapport au contexte de fin de saison, il explique : «C’est un regroupement du mois de juin, donc on a l’habitude de gérer ces regroupements en fin de saison pour nos joueurs, mais qui sont toujours des regroupements importants pour nous, de retrouver les joueurs dans un tel contexte, pour pouvoir évaluer dans quel état de forme ils sont et pour pouvoir déjà préparer notre regroupement du mois de septembre (où les Lions vont poursuivre les éliminatoires du Mondial 2026). Donc, malgré le contexte de fin de saison et de fatigue, ce sont toujours des regroupements qui sont très importants pour la suite de la sélection», soutient l’adjoint de Pape Thiaw. Qui se réjouit d’avoir sous la main un groupe au complet : «On a la chance d’avoir la quasi-totalité de notre effectif aujourd’hui sur cette première séance.»
Ce qui est tout bénef’ au moment de jouer deux équipes avec un style particulier. «Cette première séance était forcément de reprendre contact tous ensemble, mais déjà de pouvoir travailler effectivement dans l’optique de ces deux matchs contre l’Irlande et l’Angleterre. Donc on va dire que c’est une séance d’adaptation, mais avec une orientation déjà vers les deux matchs.»

«Dès la première séance, il fallait mettre le curseur sur l’intensité de jeu»
Et comme pour donner raison au sélectionneur des Lions locaux, Souleymane Diallo, et à son préparateur physique et coach-adjoint de Diambars, Assane Faye (voir notre édition d’hier), le technicien français insiste sur les caractéristiques du jeu britannique.
«En choisissant l’Irlande et l’Angleterre, on veut quand même de l’intensité, puisqu’on sait que contre ces deux équipes, ça va être quelque chose de très important de pouvoir répondre à l’intensité donnée par ces équipes britanniques. Donc, il est important pour nous, dès la première séance, de mettre le curseur sur l’intensité de jeu. Parce que ce sont deux équipes qui mettent beaucoup d’intensité sur le terrain. Et quelque part, pour réussir en Afrique, on le sait, il faut être capable d’avoir une intensité dans le jeu et dans les duels, c’est très important. Surtout quand on sait qu’on aura droit à une opposition très intéressante pour le mois de septembre, contre le Soudan et la Rd Congo.»
Par rapport à l’état de forme du groupe dont certains ont eu une coupure plus longue, Pellerin rassure : «Effecti­vement, certains joueurs ont eu une coupure un peu plus longue, contrairement à d’autres (qui ont fini leur saison en jouant des finales ou des barrages). Mais je pense que ceux qui sont concernés et qui ont coupé un peu plus tôt, ont pu récupérer et se préparer pour ce regroupement. Rejoignant ceux qui ont eu un temps de jeu important.»

«Ne pas surcharger certains et permettre à d’autres de montrer de quoi ils sont capables»
Justement, est-ce à dire qu’on pourrait tendre vers une revue d’effectif, comme l’a d’ailleurs laissé entendre le président de la Fsf (voir notre édition d’hier), qui voit ces matchs de juin comme «une belle opportunité pour d’autres de se montrer, de prouver qu’ils peuvent évoluer aux côtés des cadres et faire progresser l’équipe».
Pour Teddy Pellerin, «c’est à nous de trouver l’équilibre optimal, pour ne pas surcharger en effet certains joueurs, et permettre à d’autres de nous montrer de quoi ils sont capables et si on peut compter sur eux. Tout en n’oubliant pas que ces deux matchs de préparation sont importants».
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