Restructuration de la filière arachidière : Cheikh Amadou Bamba Fall élu président du Comité de normalisation

Le Comité d’initiative des acteurs pour la restructuration de la filière arachidière a organisé, hier, l’Assemblée générale extraordinaire du Comité national interprofessionnel de l’arachide (Cnia). Cette rencontre, qui avait pour but de valider les statuts et le règlement intérieur révisés du Cnia, d’examiner et valider la charte du Comité de normalisation qui faisait office de conseil d’administration provisoire, a mis en place un Comité de normalisation. Et c’est Cheikh Amadou Bamba Fall, président du Copeol, qui a été élu président du Comité de normalisation du Cnia.
Selon lui, ce Comité de normalisation, composé de onze membres, aura pour mission de faire entrer tous les nouveaux membres représentatifs de tous les segments, à savoir les producteurs, les commerçants et les transformateurs. Car, d’après lui, «il faut élargir, discuter d’un accord cadre et d’un accord interprofessionnel avec les autorités pour que ce soient les acteurs eux-mêmes qui, auprès des autorités, vont conduire la destinée de la filière.
Il aura aussi pour mission de conduire les affaires de l’interprofession d’ici une année ou plus». Ceci, indique-t-il, «devra, dans une année ou plus, déboucher sur une autre assemblée qui va faire rentrer tous les nouveaux membres et qui reflètera un bureau qui aura un mandat de trois ans».
Selon Dr Djibril Diop, le directeur de Cabinet du ministre-secrétaire d’Etat aux Coopératives et a l’encadrement paysan, qui a présidé cette assemblée au nom du ministre de l’Agriculture, de la souveraineté alimentaire et de l’élevage et du ministre-secrétaire d’Etat aux Coopératives et à l’encadrement paysan à l’installation du Bureau du Comité de normalisation du Comité national interprofessionnel de l’arachide (Cnia), «cette rencontre marque un tournant stratégique dans la dynamique de transformation de notre filière arachidière. Une filière qui, faut-il le rappeler, est au cœur de notre agriculture, de notre économie et de notre souveraineté alimentaire».
D’après lui, le chef de l’Etat s’est résolument engagé dans une politique de transformation structurelle de l’agriculture sénégalaise, traduite dans l’Agenda national de transformation Sénégal 2050 et dans la Stratégie nationale de souveraineté alimentaire.
Et dans cette perspective, poursuit-il, «la filière arachide bénéficie d’une attention soutenue à travers le Programme de compétitivité de l’agriculture et de l’élevage (Pcae), appuyé par la Banque mondiale et le Fida».
Le Pcae, souligne-t-il, a pour ambition d’améliorer la productivité et l’accès aux marchés pour nos chaînes de valeur agricoles. Et l’axe dédié à l’arachide vise à renforcer la compétitivité, structurer les acteurs et créer des opportunités économiques viables et durables.
Encourageant le processus inclusif de restructuration du Cnia, il a exhorté les acteurs à unir leurs efforts pour la réussite de la tâche qui leur incombe.
Campagne de commercialisation 2024-2025 : «Plus de 154 000 tonnes d’arachide coque réceptionnées»
Par Justin GOMIS – La campagne de commercialisation 2024-2025 a été une grande réussite. C’est l’avis du directeur de Cabinet du ministre-secrétaire d’Etat aux Coopératives et a l’encadrement paysan. Dr Djibril Diop a relevé des «avancées notables, malgré les défis». «A la date du 24 avril 2025, les huiliers nationaux ont réceptionné plus de 154 000 tonnes d’arachide coque, et toutes les factures ont été intégralement payées, pour un montant de plus de 52 milliards francs Cfa», a-t-il dit hier, en marge de l’Assemblée générale extraordinaire du Comité national interprofessionnel. Pour le directeur de Cabinet du ministre-secrétaire d’Etat, «c’est un signal fort de l’engagement de l’Etat à accompagner tous les maillons de la chaîne». Cependant, précise-t-il, «des efforts restent à faire pour une meilleure coordination des acteurs, une transparence accrue dans la gestion des points de collecte, une valorisation optimale de la production nationale, via notamment la transformation agroindustrielle». Il espère que «la restructuration du Cnia y contribuera de manière décisive».
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