Si le match des Lions du 4 septembre contre le Soudan est important sur la route qui mène au Mondial 2026, celui qui va se jouer, 5 jours après, contre la Rd Congo l’est encore plus. Justement, l’enjeu de la «bataille de Kinshasa» du 9 septembre fait que le sélectionneur national, Pape Thiaw, aura beaucoup de pression sur ses épaules. Le Quotidien décrypte tout cela en trois axes.Par Hyacinthe DIANDY – 1 – L’enjeu d’un match couperet

Si les chances de qualification du Sénégal au Mondial passe d’abord par une victoire face au Soudan, le 4 septembre, tout le monde est d’accord pour dire que le match suivant, contre la Rd Congo, sera aussi crucial, et pour deux raisons : d’abord par rapport à l’adversaire qui, avant la confrontation, pourrait être toujours leader avec un point d’avance. Ce qui va mettre un peu plus de pression sur les épaules du sélectionneur Pape Thiaw et ses hommes qui devront s’imposer pour rester en vie ; un nul dans ce match couperet pouvant plomber leurs chances de qualif’. Ensuite, il y a l’environnement d’une bataille qui se jouera en terre étrangère, dans un stade de 80 mille places, avec l’arbitrage-maison, les ruses et astuces qui enveloppent les déplacements en Afrique.

Suffisant pour mesurer la complexité d’une telle mission pour joueurs et staff technique qui, heureusement, ont eu entretemps certaines certitudes au sortir de la victoire historique (3-1) contre l’Angleterre et qu’il faudra confirmer, autant face aux Soudanais que contre les Léopards.

2 – La qualité d’un effectif à exploiter au mieux
Pour beaucoup de Séné­galais, il n’y a pas photo entre l’effectif des Lions et celui des Léopards. D’ailleurs sur la toile, des internautes simulent à faire leur classement pour le match de Kinshasa, en insistant sur la qualité de l’entrejeu sénégalais où il y a du beau monde. Et le «problème» pour Pape Thiaw est qu’ils sont tous en forme. Un constat fait au sortir de la première journée des championnats européens, le week-end dernier, où les Habib Diarra, Pape Matar Sarr, Gana Guèye, Lamine Camara, Pape Guèye… se sont tous illustrés. Sans oublier en attaque les prestations de Ismaïla Sarr, Iliman Ndiaye, Sadio Mané… On comprend du coup la difficulté des choix à faire pour le coach, avec une telle qualité d’effectif sous la main.

3 – Veiller au «dépassement de fonction» des nouvelles têtes de la Fsf
Si certains avaient suggéré que l’élection du président de la Fsf soit différée, c’est parce qu’ils avaient sûrement des appréhensions par rapport à l’arrivée de «nouvelles têtes» dans la gouvernance de notre football, au moment où le Sénégal joue gros en vue d’un 2e trophée continental et d’une 3e qualification d’affilée à une Coupe du monde.

Ces nouvelles têtes et revenants dont certains commencent à se positionner, pourraient perturber le confort du sélectionneur et de ses collaborateurs dans une période aussi sensible. Surtout que certains membres du Comex sortant ou réélus (ils sauront se reconnaître) ont contesté en coulisse l’arrivée du successeur de Aliou Cissé. Comme quoi Pape Thiaw devra veiller au «dépassement de fonction» de certains dirigeants.
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