Avec les concertations, le ministère de l’Urbanisme et les acteurs territoriaux s’accordent sur l’importance d’une gestion inclusive et durable des collectivités. Par Justin GOMIS –

 Dans sa volonté d’imprimer une nouvelle dynamique de développement économique au pays, le gouvernement a mis en place l’Agenda de transformation nationale Sénégal 2050. Mais, la réalisation de cette vision nécessite une bonne politique de décentralisation pour mieux transformer le pays en une économie émergente, inclusive et durable, qui place la décentralisation des politiques publiques et l’autonomisation des collectivités territoriales au cœur de cette politique. Ainsi, pour l’atteinte de cet objectif, les nouvelles autorités ont initié une grande réforme sur la décentralisation nommée Acte IV de la décentralisation. Une idée qui a fait l’objet d’une concertation à Podor, en partenariat avec l’Agence de développement local (Adl) et le Programme national de développement local (Pndl), autour de trois axes stratégiques : la résilience territoriale, l’approfondissement de la décentralisation (Acte III vers Acte IV) et le partage de la présentation du Pôle-nord.

Cette rencontre, qui a réuni des acteurs locaux, des présidents de conseil départemental, des maires, des élus, des chefs de village, des membres de la Société civile, des délégués de quartier, des partenaires techniques et financiers, est consacrée à deux thématiques essentielles : «l’évolution des risques d’inondation fluviale à Podor et des mesures de prévention», et «la gestion des services et équipements liés aux compétences transférées». Elle vise à échanger sur ces points afin de permettre aux collectivités de passer de la gestion des contraintes à la maîtrise de leur développement. L’objectif, c’est de rapprocher les instances de décision des citoyens et promouvoir une gouvernance participative et inclusive. «La préparation de la grande réforme sur la décentralisation, désormais nommée Acte 4, et l’érection des huit (8) pôles-territoires reposent sur l’approfondissement de la territorialisation des politiques publiques et nécessitent l’adoption d’une démarche participative et inclusive à travers des concertations régulières», a-t-on fait savoir dans les Tdr.
Selon Moussa Bala Fofana, ministre de l’Urbanisme, des collectivités territoriales et de l’aménagement du territoire, «face aux défis immenses de notre temps (les crues qui menacent nos foyers, les compétences qui appellent à une gestion plus juste et plus efficace), une simple réforme ne suffit plus». Pour lui, «il nous faut une transformation profonde, audacieuse, qui place chaque territoire, chaque communauté, chaque citoyen au cœur de l’action publique». De l’avis du ministre de l’Urbanisme qui a présidé la cérémonie d’ouverture de cet atelier, «l’Acte IV de la décentralisation est bien plus qu’un texte, c’est un pacte. Un pacte de confiance, de responsabilité et de solidarité entre l’Etat et les territoires. C’est la promesse d’un Sénégal où la puissance publique ne décide plus pour les populations, mais avec elles, en s’appuyant sur leur savoir, leur courage et leur formidable capacité d’innovation». Au-delà des enjeux majeurs comme la digitalisation des services, la gestion des inondations, entre autres, il est attendu de cette rencontre, des recommandations fortes pour une meilleure administration territoriale du pays.
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