Aires marines protégées : Les acteurs préparent le Congrès international

Pour la première fois, l’Afrique va accueillir le Congrès mondial des aires marines protégées. Le choix de la Communauté internationale s’est porté sur le Sénégal en 2023 pour organiser ce congrès. Ainsi, au nom de toute l’Afrique, cet événement aura lieu à Dakar en 2027. «C’est un grand plaisir pour nous d’accueillir ce congrès, qui est une première en Afrique, après 20 ans d’existence. Le premier s’est tenu en Australie, le second aux Etats-Unis, le troisième en France, le quatrième, Chili, le cinquième à Vancouver, au Canada, et c’est à Vancouver, avec l’appui de l’ensemble des réseaux des aires marines protégées, avec la convention mère régionale et l’Office français de la biodiversité, que le Sénégal a eu sa consécration pour abriter en 2027, le Congrès mondial des aires marines protégées au nom de toute l’Afrique», a rappelé Mamoudou Sidibé, directeur des Aires marines communautaires protégées au ministère de l’Environnement et de la transition écologique du Sénégal. Hier, lors de la réunion du Comité de pilotage international sur les préparatifs du 6e Congrès sur les aires marines protégées (Mpac6), le ministre de l’Environnement s’est félicité de ce choix du Sénégal pour organiser la prochaine édition en 2027 à Dakar.
Le Dr Daouda Ngom, qui présidait hier la cérémonie d’ouverture de la réunion préparatoire, n’a pas caché sa joie sur cette occasion offerte au continent africain de jouer un rôle de premier plan dans la conservation et la gestion durable de nos océans.
Cette rencontre, qui sera faite au nom de l’Afrique, se déroulera pour la première fois sur ce continent. Elle se fera avec le soutien de l’ensemble des réseaux régionaux d’Amp du continent (Rampao, MedPan, WIompan, etc.) et des conventions des mers régionales. Des investissements sont faits au Sénégal.
«L’Afrique est un continent où les enjeux cruciaux en matière de conservation marine et de développement de l’économie bleue constituent une priorité pour l’avenir de millions de personnes. Notre pays, l’ayant vite compris, a développé, en quelques années, un réseau appréciable de quinze (15) Aires marines protégées, cinq (5) réserves sous influence maritime et de quatre (4) parcs nationaux marins avoisinant ainsi un taux de couverture de près 6% de la zone économique exclusive du Sénégal», explique Daouda Ngom.
Cette réunion est un prétexte pour communier, discuter, partager nos expériences entre gestionnaires, raconter nos difficultés et en faire un livre de chevet pour présenter ça aux différents partenaires techniques et financiers, mais aussi aux politiques pour une meilleure prise de décision dans les décisions futures à prendre.. Elle sert de cadre de partage de bonnes pratiques et de retours d’expériences à travers la planète sur les moyens de renforcer la conservation des écosystèmes marins par une gestion effective et efficiente des Amp.
«C’est tout ça l’enjeu principal du Congrès mondial des aires marines protégées», a renseigné Mamadou Sidibé.
Mais, il y a des défis qui restent à relever. «Il y a de grands changeurs qu’on a mis en place pour la conservation de la biodiversité marine au-delà des juridictions nationales. Cette conservation de la biodiversité marine au-delà des juridictions nationales, a été déjà un traité qui a été fait et que les pays sont en train de signer», a-t-il remarqué. A l’en croire, le Sénégal est sur la bonne voie pour arriver aujourd’hui à signer et à ratifier ce traité-là.
Cette conservation de la biodiversité marine en haute mer, poursuit Mamadou Sidibé, «va permettre aujourd’hui de booster le stock».
Par J. GOMIS – justin@lequotidien.sn