Le directeur général du Travail et de la sécurité sociale rassure le patronat de la presse par rapport à l’application de la nouvelle convention collective du secteur. M. Karim Cissé, qui présidait hier une session de vulgarisation du nouveau texte initiée à l’intention des partenaires sociaux, notamment le Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (Synpics), le Conseil des diffuseurs et des éditeurs de presse du Sénégal (Cdeps) et la Convention des jeunes reporters du Sénégal (Cjrs), considère que «l’application de ladite convention ne saurait poser aucun problème». En effet, explique le Dtss, elle n’apporte rien d’extraordinaire. Et la révision de l’ancien texte s’imposait au regard de l’impératif d’adapter les règles de gouvernance aux mutations intervenues dans la pratique de la profession, mais surtout au besoin exprimé par les acteurs. Désormais, dit-il, «la nouvelle convention collective a force de loi, puisque nous avons les lois et règlements édictés, mais également en matière sociale, la convention collective qui fixe un cadre réglementaire qui s’applique à toutes les parties.
C’est ce qui justifie ce type de réunion qui permettra de lever les équivoques, d’échanger sur les difficultés. Nous avions en son temps pris en compte les difficultés liées à la viabilité financière des entreprises de presse pour différer son application le 1er janvier 2020».
Pour Ben Makhtar Diop de la 2Stv, si les patrons l’appliquent correctement, cela pourrait les protéger par rapport à cette législation sociale. Ce serait bien qu’ils comprennent que ce n’est pas un piège qu’on leur tend. Au contraire, souligne le représentant du patron de la 2Stv, c’est une couverture qui leur est offerte à travers l’application de la nouvelle convention collective qui a fait l’objet de combat pendant plusieurs années. Le journaliste rappelle que certains patrons craignent que l’application du texte pose problème du fait de la viabilité économique des entreprises de presse.
L’organisation de sessions de vulgarisation devrait ainsi permettre de mieux faire comprendre les tenants et aboutissants de la convention. Car, soutient Ben Makhtar, on a souvent peur de ce qu’on ignore.
La vulgarisation de la nouvelle convention collective du secteur de la presse s’inscrit dans le cadre d’un programme de renforcement de capacités des partenaires sociaux. A travers ces sessions, la Direction générale du travail et de la sécurité sociale veut contribuer à la valorisation du capital humain, qui est une condition indispensable à l’atteinte de l’émergence économique et sociale à laquelle le Sénégal aspire dans le cadre de la deuxième phase du Plan Sénégal émergent (Pse). Et, précise Karim Cissé, l’avènement d’un nouveau cadre conventionnel requiert une mise à niveau périodique des différents intervenants dans le champ du dialogue social pour assurer le succès de son application.
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