Arrêt incompréhensible des travaux de bitumage de la route Mékhé-Thilmakha : Le Cayor pleure ses fils emportés par ce tronçon de la mort
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«L’arrêt incompréhensible, voire mystérieux des travaux de la route Ngaye Mékhé-Thilmakha, laissée dans un état lamentable, a entraîné chez les populations du Cayor des conditions de vie désastreuses aux plans humain, social et économique.» Le cri du cœur est du Collectif pour la relance des travaux de la route Ngaye Mékhé-Thilmakha qui a été autorisé, par les sous-préfets des arrondissements de Mérina Dakhar et Niakhène, à organiser, ce lundi 19 août 2024, une caravane de sensibilisation pour l’achèvement du bitumage de ce dit axe.
Le coordonnateur du collectif, Moustapha Sylla, maire de Niakhène, informe : «En réalité, à la suite du démarrage de ce chantier en 2021, l’entreprise Sotracom, responsable des travaux, a visiblement déménagé tous ses engins ainsi que sa base depuis la fin de l’année 2023.» Les populations riveraines attirent l’attention du président de la République, Bassirou Diomaye Faye, sur le fait que «la dégradation de la route a provoqué de nombreux accidents, plusieurs ayant malheureusement causé des pertes en vie humaine».
Aussi, mentionne le maire de Niakhène, «l’état actuel de la route affecte la santé des populations desservies en limitant leur accès aux services médicaux et en détériorant leurs conditions de vie en termes de restriction de la mobilité et de dégradation de l’environnement». Aussi, il s’offusque : «Le Cayor des profondeurs, caractérisé par son déficit de réseau routier bitumé, souffre énormément de son enclavement, accentué par l’état calamiteux de la route Mékhé-Thilmakha qui impacte négativement le développement du transport, des flux commerciaux et les initiatives de développement économique local.»
Face à ces préoccupations majeures, le Collectif pour la relance des travaux de la route Ngaye Mékhé-Thilmakha sollicite auprès du président de la République que «des mesures urgentes soient prises pour l’achèvement des travaux de cette route pour le grand bonheur et le bien-être des populations». A titre transitoire à la reprise des travaux, le Cayor des profondeurs voudrait «obtenir un nettoiement des nombreux tas de gravats et le déplacement des barrières laissés sur le chantier par Sotracom, afin d’assurer la sécurité routière, notamment aux pèlerins du Grand Magal de Touba qui, sûrement, continueront, comme à l’accoutumée, d’utiliser cet axe routier qui comporte un intérêt stratégique majeur pour le développement du Sénégal».
Par Cheikh CAMARA – Correspondant