Par Laïty NDIAYE – 

Kaolack étouffe sous les ordures. Devant ce fait, on peut être légitimement tenté de croire que rien n’est fait pour solutionner la question. Cela n’est pourtant pas le cas, à en croire le coordonnateur du pôle de gestion des déchets qui fait le point sur leurs activités quotidiennes d’assainissement et les projets à venir.  Amadou Baba Fall Diattara, responsable de l’Ucg dans la capitale du Sa­loum,  s’est exprimé dans un entretien avec l’Aps sur la question de l’assainissement dans la région de Kaolack.

Il a ainsi révélé que l’Unité de coordination de la gestion des déchets (Ucg), chaque jour, balaie et désensable 13 kilomètres rien que dans la commune de Kaolack. «En moyenne, actuellement à Kaolack (ré­gion, Ndlr), 300 tonnes d’ordures sont mises en décharge tous les jours, avec un taux de couverture de 70%», dit-il. Il ajoute : «En plus, un mobilier urbain composé de bacs de 650 litres est positionné le long des artères principales, des grands axes et dans certains quartiers comme médina Baye et Léona», explique-t-il. Selon lui toujours,  les communes secondaires de la région bénéficient d’opérations de mise à niveau périodiques de 5 à 10 jours avec du matériel lourd. «Il y a seulement une mise en décharge au niveau du site de Mbadakhoune et l’Ucg en assure l’aménagement et le terrassement du site.»  Selon lui, le coordonnateur du pôle de gestion des déchets n’a pas manqué de faire savoir qu’il est prévu «le financement d’un Projet de gestion des déchets urbains (Pgdu) qui va mettre en place un réseau d’infrastructures primaires, des centres de transfert et de tri et un centre de valorisation des déchets à Latmingué».

Pour ce faire, les communes de Kaolack, de Tivaouane et Touba ont déjà bénéficié d’un financement à hauteur de 17,5 milliards francs Cfa de la Banque islamique de développement (Bid) avec une contrepartie de l’Etat du Sénégal. Par ailleurs, «le centre de valorisation des déchets de Latmingué est aujourd’hui exécuté à 90%». «Environ 270 personnes de la région de Kaolack sont recrutées par l’Ucg et sont payées à hauteur de 100 000 francs Cfa par mois pour les volontaires de la propreté et 150 000 pour les superviseurs», a-t-il déclaré.
Correspondant