Réformer en profondeur les institutions et développer une économie endogène font partie de ses objectifs majeurs.

Diomaye président, fini la concentration des pouvoirs entre les mains du chef de l’Etat qui deviendra révocable, redevable et politiquement responsable.
Les réformes concerneront aussi l’institution judiciaire, les corps de contrôle et l’administration. Bassirou Diomaye Faye annonce en effet le passage d’un Conseil à une Cour constitutionnelle, une réforme substantielle du Conseil Supérieur de la Magistrature, l’ouverture de la magistrature à d’autres professionnels du droit et l’institution des peines alternatives et d’un juge des libertés. Pour obliger à la transparence, le candidat affiche dans son programme la volonté de soustraire les corps de contrôle de la tutelle de l’exécutif, de réformer l’OFNAC, de supprimer les fonds politique et de faire voter une loi de protection des lanceurs d’alerte.
Quant aux réformes concernant l’administration publique, sont envisagées : la dématérialisation des procédures régulières, la primauté du concours comme mode de recrutement, la mise en place d’un mécanisme de suivi-évaluation, l’obligation pour les ministères, institutions et démembrements de l’Etat, de publier annuellement des rapports d’activités. Est surtout envisagée et proposée, l’interdiction du militantisme politique aux directeurs de certains départements ministériels et sociétés d’État. Outre les institutions performantes, Bassirou Faye vend aussi le projet d’une économie endogène performante. Pour y arriver, il compte notamment sur la préférence nationale, la formalisation du secteur informel, un Etat interventionniste quand il le faut, l’autonomie financière des collectivités territoriales, une monnaie propre et la mise en place d’un “livret d’épargne du patriotisme économique populaire” qui permettra de financer les petites et moyennes entreprises locales ou régionales.
Cette économie endogène, le candidat la veut sociale et solidaire. C’est pourquoi il s’engage par ailleurs à mettre en place un Fonds National de Solidarité et un Programme National de Solidarité pour lutter contre la pauvreté, l’exclusion et autres formes de vulnérabilité.