La Der n’est pas la seule structure à souffrir du retard mis en place pour financer ses objectifs. Le Programme national des bourses de sécurité familiale, piloté par la Délégation nationale à la protection sociale et à la solidarité nationale, a du plomb dans l’aile. Ses bénéficiaires, qui reçoivent 100 mille francs Cfa par ménage et par an, à raison de 25 mille francs par trimestre, comptabilisaient en début de ce mois, trois trimestres d’arriérés de paiement. Et ce, sans aucune explication du Trésor.
Et quand les services du ministère des Finances ont pu débloquer une peu d’argent pour éponger ne serait-ce qu’un trimestre, l’argent n’a pu parvenir à ses bénéficiaires.
Le motif, selon des personnes bien informées, a été que «La Poste, par où passent ces paiements, a saisi le montant de cette subvention, pour selon ses responsables, éponger une partie de la dette que lui doit l’Etat». Au grand dam des ménages pauvres destinataires de ce geste de solidarité nationale !
En fin de compte, les services de l’Etat seraient en train de compter sur la Banque mondiale pour les sortir de ce guêpier. Cette institution, qui n’a toujours pas renoncé à vendre au Sénégal son programme de financement des ménages pauvres par transfert d’argent, serait disposée à y mettre 80 millions de dollars américains (un peu moins de 50 milliards de francs Cfa).
Il se dit que les services de Abdoulaye Daouda Diallo seraient en train de négocier pour faire en sorte qu’une partie de ce montant puisse servir à payer les sommes dues aux ménages bénéficiaires de la Bourse de solidarité familiale.
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