Par Khady SONKO – 

Un incident inédit. Des gens ont caillassé, hier dans la matinée, un bus appartenant à la société «Machallah Trans­ports», qui embarquait, sur un site situé à 13 km de la gare routière, des clients à destination de Dakar. Selon les témoins oculaires de l’incident, il s’agit des chauffeurs de la Gare routière de Ziguinchor. «Ils ont d’abord bloqué le bus et interdit au chauffeur de «Machallah Transports» et à son personnel de bord de prendre des clients. Pire, ils ont caillassé le bus. La police est venue et a lancé des grenades lacrymogènes pour calmer la situation. Ensuite, les policiers ont escorté le bus caillassé hors de Ziguinchor», a expliqué Mme Dabo, qui a assisté à la scène.
Selon la responsable du bus endommagé, celui-ci a une valeur de 100 millions de francs Cfa. Aussi, l’activité est en phase avec la règlementation au Sénégal. «Aucune règlementation ne nous oblige à prendre départ au sein d’une gare routière. Parce que nous avons un type d’exploitation qui nous permet d’exploiter à partir de notre gare privée, ce que nous avons à Ziguinchor, à Kénia en face de l’université Assane Seck de Ziguinchor», a réagi Hou­rèye Thiam, fondatrice de la société.
Selon la plaignante, le site lui a été attribué par les autorités. «Et donc nous avons plein droit d’exploiter en dehors de la gare routière, tout comme le font d’autres opérateurs qui sont dans la région.» A l’en croire, l’incident s’est produit devant des autorités comme le Commissaire, le Préfet. «Nous attendons de voir ce qui va être fait, mais nous allons porter plainte parce que ces gens qui ont fait ces actes de vandalisme ont été formellement identifiés», a fait savoir Hourèye Thiam.
L’intervention de la police, qui a lancé des grenades lacrymogènes pour disperser les gens, a causé des dommages collatéraux. Par mesure de sécurité, les cours dans les écoles du quartier de Kénia, du primaire au secondaire, en passant par le moyen, ont été suspendus dans la matinée.
«Nous sommes en grève parce que nous ne sommes pas d’accord avec les autorités. Ce qu’elles veulent n’est pas normal. Personne ne peut créer une gare routière parallèle. Si les autorités autorisent un individu et laissent la masse à l’intérieur de la gare, nous ne l’acceptons pas. La dame n’a qu’à venir faire la queue comme tout le monde. Nous avons paralysé le transport interurbain et de la Casa­mance naturelle. Tout le monde est en grève», a confirmé le président de la Gare routière de Ziguinchor, Papis Touré.
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