Président du mouvement Jengu, Boubacar Camara se dresse contre ceux qui sont «contre les intérêts du Sénégal». Et Macky Sall en fait partie, selon l’ancien Directeur général de la Douane.

Boubacar Camara se définit comme un opposant à ceux qui sont «contre les intérêts du Sénégal». Et Macky Sall en fait partie, selon l’ancien Directeur général de la Douane qui s’est lancé en politique le 15 mai dernier à travers son mouvement Jengu. «Les problèmes des paysans, des pêcheurs et les crises à l’école que nous traversons montrent que le bilan du Président Macky Sall est négatif. Le bilan global des 58 ans d’indépendance est négatif», a-t-il jugé hier lors du Grand jury de la Rfm. Il doute de la capacité du régime à préserver les intérêts du pays car, dit-il, «on ne négocie pas en rampant, accroupi, à genoux ou en pensant au dessert».

«Les marchés publics sont confiés à des affairistes sponsorisés»
Pour l’ex-patron de la Douane, il faut rebâtir un «autre Sénégal avec des patriotes qui n’utilisent pas l’Etat comme un instrument d’enrichissement personnel et qui ne bradent pas les intérêts du pays». Pourtant, l’Initiative pour la transparence des industries extractives (Itie) a désigné, la semaine dernière, le Sénégal «meilleur élève» africain dans le respect de la transparence concernant la gestion des ressources naturelles. Mais M. Camara n’y voit que de la poudre aux yeux. «Ce sont des manipulations qu’on tente de faire croire aux gens. On voit au Sénégal des gens qui ne travaillent pas mais (qui sont) propriétaires d’immeubles à 300 millions parce que simplement ils font de la politique. Quand le président de la République dans sa déclaration de patrimoine dit qu’il a 8 milliards, c’est incroyable dans un pays pauvre. On fait des manipulations, mais la transparence n’est pas là. Les marchés publics sont confiés à des affairistes sponsorisés», dénonce le leader de Jengu.

«Je n’ai aucune relation avec Karim Wade»
En revanche, il préconise que toutes les ressources du Sénégal soient aliénées dans des conditions de transparence à travers une procédure d’information par le biais de l’Assemblée nationale. En outre, l’ancien Secrétaire général du ministre des Infras­tructures, des transports aériens, de l’aménagement du territoire, de l’énergie et de la coopération internationale sous le régime libéral jure n’avoir «aucune relation politique» avec Karim Wade.
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