Tout en condamnant l’incendie perpétré au siège de «Taxawu Senegaal», Barthélemy Dias, tête de liste de «Sam sa kaddu», demande que justice soit faite en interpellant le ministre de la Justice et le ministre de l’Intérieur. Qualifiant de crime l’acte perpétré dans la nuit du dimanche au lundi, Dias voit derrière cet acte «une peur» chez ceux qui en sont les auteurs et qui savent qu’ils seront battus à Dakar, selon lui.
Par Amadou MBODJI – La Coalition «Sam sa kaddu» condamne l’attaque dont a fait l’objet le siège de «Taxawu Senegaal», qui a été incendié avant-hier. «Ce qui s’est passé avant-hier, ce n’est pas un délit, mais c’est un acte criminel avec préméditation. Je voudrais rappeler tout de même que quelqu’un s’est permis d’élever la voix en disant ce qui allait se passer exactement. Nous ne sommes pas en matière de délit, nous sommes en matière de crime. Et je pense que les chambres criminelles serviront à quelque chose», déclare Barthélemy Dias en conférence de presse hier, en présence des autres leaders de «Sam sa kaddu» : Thierno Bocoum et Pape Djibril Fall.
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«La voix qui a menacé de faire ce qu’il a fait, s’il passe la nuit chez lui, sachez que la séparation des pouvoirs n’est qu’une chimère», poursuit Barthélemy Dias. Qui interpelle le ministre de l’Intérieur et celui de la Justice, après auparavant avoir remercié le voisinage pour avoir apporté le soutien aux cinq personnes se trouvant à l’intérieur du siège au moment des faits, en les aidant à escalader le mur pour sortir du siège de «Taxawu Senegaal».
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Cette attaque dont vient de faire l’objet le quartier général de «Sam sa kaddu» traduit, selon lui, «une certaine peur» de ceux qui en sont les auteurs parce que sachant, selon lui, «ce qui va se passer le 17 novembre dans les urnes», soulignant que «ce n’est pas la première fois qu’ils sont provoqués», les membres de «Sam sa kaddu» disent être «victimes» provocations lorsqu’il s’est agi d’apporter des vivres aux populations de Bakel victimes d’inondation et lorsque leur tête de liste s’est rendue à Tambacounda pour apporter son soutien à Bougane Guèye Dany qui, selon Dias, «est un otage qui a été injustement arrêté». «Aujourd’hui, ils ont comme stratégie la transhumance et la prise d’otage. Ils ont arrêté Bougane Guèye Dany sur la base d’aucun motif. Ils cherchent à déstabiliser notre coalition pour qu’elle ne batte pas campagne. Nous n’allons pas tomber dans leur piège», souligne Dias. Avant de dire : «Nous avons en face de nous des manipulateurs hors pair.»
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Revenant sur le jugement de Bougane Guèye Dany à Tambacounda, le maire de Dakar de rappeler la décision d’un responsable du camp du pouvoir, qui dit qu’il «va précéder les membres de «Sam sa kaddu» à Tambacounda pour les attendre là-bas». «Nous ne partons pas à Tambacounda pour nous chamailler ou disputer. Nous y allons pour apporter notre soutien à Bougane Guèye Dany», avance Barthélemy Dias.
«La politique, je le réaffirme, c’est une affaire de gentleman et de gentlewoman», appuie Dias, qui souligne que c’est aux électeurs que revient la «charge de les sanctionner», après avoir vu «leur espoir déçu» par «ceux qui leur avaient promis monts et merveilles».
ambodji@lequotidien.sn