Le réseau Siggil Jigéen a honoré hier le maire de Ngoye, commune située dans le département de Bambey, qui a participé à la réduction drastique des accouchements à domicile en allouant 15% de son budget au secteur de la santé. Ely Fall a aussi demandé l’érection du poste de santé de la localité en centre de santé.
La commune de Ngoye était dans la zone rouge par rapport aux accouchements à domicile, d’après un constat du Réseau Siggil Jijéen. Cette organisation a décidé de rendre hommage au maire de cette commune et son Conseil municipal, qui ont participé à diminuer drastiquement ces accouchements à domicile. Dans le cadre de leur programme de célébrer des maires, le Rsj a décidé de démarrer avec le maire de Ngoye, Ely Fall, pour services rendus à la communauté. Selon Malick Ciré Sy, coordonnateur de la structure à Diourbel, la municipalité a été la première à accepter d’accueillir ce programme de l’Usaid-Nema. «Dès notre arrivée, le maire de Ngoye a mis 3 millions de F Cfa pour nous appuyer dans le cadre de la santé maternelle, néonatale et infantile et la planification familiale. Ngoye était une zone rouge car il y avait beaucoup d’accouchements à domicile. Lorsqu’on venait dans la commune, il n’y avait qu’un poste de santé mais avec le maire et les prestataires, Ngoye est à trois postes de santé fonctionnels et deux autres vont bientôt voir le jour.» A en croire M. Sy, il est le seul maire au Sénégal qui a mis 15% de son budget dans la promotion de la santé. «C’est le seul qui acceptait les recommandations d’Abuja qui, en 1997, demandaient aux Etats et aux collectivités territoriales d’allouer 15 % de leur budget à la santé», a-t-il magnifié. Ce qui a poussé, dit-il, le réseau Siggil Jigéen, à travers son projet Usaid-Nema, de célébrer cet homme et son Conseil municipal.
Le maire de Ngoye a alloué 15% de son budget à la santé
De son côté, l’édile de la commune de Ngoye a montré toute sa satisfaction avant de réitérer son engagement pour l’amélioration de la santé. «En 2009, quand je faisais ma campagne électorale, j’avais promis à ma population de faire un grand effort dans la santé. Nous sommes en train de tout faire pour éradiquer les accouchements à domicile mais il y a toujours quelques résistances», explique le premier magistrat de la ville, qui réclame l’érection du poste de Ngoye en centre de santé. Ce plaidoyer va être porté par l’autorité administrative. Selon le sous-préfet, Samba Adolphe Sidibé, Ngoye mérite d’avoir un centre de santé surtout compte tenu de sa position géographique et de la fréquentation de la route ou même de l’axe Bambey Fatick qui se trouve être un axe accidentogène. A l’en croire, «la population de ladite commune avoisine un peu plus de 60mille 500 habitants. Je pense que c’est une commune qui mérite largement d’avoir un centre de santé pour épauler celui de Bambey mais également soulager davantage la population pour se prendre en charge sans obliger de faire des kilomètres», dit-il.