Une grève totale aujourd’hui et demain et un débrayage déjà observé mardi passé, le Cadre unitaire syndical des enseignants du moyen et du secondaire (Cusems) déroule son plan d’actions en vue de percevoir les indemnités liées au Bac et au Bfem de 2020.

Les cours ont été arrêtés hier à 10 heures. Les enseignants affiliés au Cadre unitaire syndical des enseignants du moyen et du secondaire (Cusems) «exigent le paiement de leurs indemnités liées aux examens du Baccalauréat et du Bfem de 2020». Et ils ne comptent pas s’arrêter à ce débrayage. En effet, une grève totale est prévue aujourd’hui et jeudi 18 février 2021. Le boycott de toutes les évaluations est aussi décrété. Le Cusems est en ordre de bataille. «Déjà nous sommes dans la lutte. Aujourd’hui, les départements de Dakar, Rufisque, Guédiawaye et Pikine sont en arrêt de travail. Débrayage ce mardi, grève totale mercredi et jeudi. Ce, pour exiger le paiement des indemnités. On ne devait même pas aller en grève pour des indemnités. Ce sont des frais de mission», a déclaré le secrétaire général du Cusems, Abdoulaye Ndoye. Qui a précisé : «Il n’y a jamais eu de ministre ou un député qui va en grève pour des frais de mission. Cela montre que l’école n’est pas une priorité pour nos autorités.»
Pour autant, le syndicaliste a expliqué que «l’heure est au combat. Nous exigeons le respect des protocoles d’accords. En réalité, le niveau de matérialisation du protocole est très faible. Les enseignants ont trop attendu. Nous avons même fait preuve de patience. Maintenant, nous allons commencer le combat (…), l’école est malade. Les enseignants travaillent dans des conditions  difficiles. Classes pléthoriques,  abris provisoires, déficit criard d’enseignants, de tables bancs, enseignants malades, beaucoup de décès, les cas de contamination augmentent».