Un an de prison avec sursis et une amende de 100 mille francs Cfa. C’est le réquisitoire du Parquet retenu hier à l’encontre de Kaliphone Sall pour coups et blessures volontaires. Le délibéré de l’affaire est fixé au jeudi prochain.Par Aliou DIALLO –

Kaliphone Sall, activiste proche du pouvoir, risque une peine d’un an de prison assorti de sursis pour les délits de coups et blessures volontaires ayant entraîné une incapacité temporaire de travail de 8 jours sur la fille du nom de Adja Thiaré Diaw. Mais aussi une amende ferme de 100 mille francs Cfa. Le 13 octobre prochain, le juge des flagrants délits du Tribunal de grande instance hors classe de Dakar va rendre sa décision après le réquisitoire du procureur hier jeudi. La partie civile réclame au prévenu, la somme de 100 millions de francs Cfa à titre de dommages et intérêts. Le mis en cause reconnait être sorti avec la fille le jour des faits. Selon Kaliphone Sall, sa supposée victime lui avait demandé la somme de 25 mille francs Cfa pour, dit-elle, aller faire du shooting. C’est suite à son refus, poursuit-il, que Adja Thiaré Diaw a tenté de lui soutirer l’argent. «J’ai récupéré son téléphone. Elle m’a mordu avant de me donner des gifles. C’est ainsi que j’ai riposté à l’attaque. Sa maman, qui était sur les lieux, m’a abreuvé d’injures», se défend le prévenu. Mais l’avocat de la fille a balayé cette thèse. D’après le conseiller de la présumée victime, Kaliphone Sall a commencé à caresser sa cliente mais elle aurait servi une réponse non favorable. «Il voulait une relation sexuelle vaille que vaille. La thèse de l’agression est incontestable. Tout le monde sait que Kaliphone est une personne dangereuse pour notre société. Il jette l’anathème sur les institutions de la République. Il insulte tout le monde. Les coups ont conduit à l’hospitalisation de la victime qui n’a pas encore révélé tous ses secrets. C’est inadmissible et insoutenable dans un Etat de Droit», peste l’avocat. La défense, quant à elle, s’est excusée.

Kaliphone Sall est un activiste, qui s’est distingué sur les réseaux sociaux à travers ses insultes à l’encontre des institutions de la République, notamment le Président Macky Sall. Il a fait amende honorable auprès du chef de l’Etat qui lui a même accordé une interview lors d’un de ses voyages en France. Après sa réconciliation avec Macky Sall, il a fait du leader du parti Pastef, Ousmane Sonko, sa cible principale. En attendant de reprendre son «jeu favori», il s’apitoie sur son sort à la prison jusqu’à la décision du juge le jeudi prochain.